Bénin: la session criminelle du tribunal de Porto-Novo s’ouvre enfin

Le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo a ouvert ce lundi 9 décembre sa session criminelle. Elle va connaître de 21 dossiers et va s’étendre du 9 décembre 2019 au 15  janvier 2020.

Le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo va connaître une vingtaine de dossiers au cours de sa session criminelle qui s’est ouverte hier lundi 9 décembre. 31 accusés dont 22 en détention préventive seront à la barre pour se défendre devant les juges et avocats. Les prévenus sont accusés des faits variés. Il s’agit des dossiers liés à 3 affaires d’assassinat, 4 affaires de coups mortels, 2 affaires de meurtres, 7 affaires de viol, deux affaires d’association de malfaiteurs connexes à des faits de viol qualifié, 2 affaires de coups et blessures volontaires ayant entraîné une infirmité permanente et une affaire de faux et usage de faux en écriture.

Procédant au lancement de la session par un point de presse ce lundi à Porto-Novo, le procureur de la République près le tribunal, Raymond Godémin, a précisé que la nouvelle législature se veut plus moderne en ce sens qu’il pallie désormais la lenteur judiciaire pour permettre aux tribunaux ordinaires de connaître des faits qualifiés de crime. Il ne faut plus alors attendre des assises pour juger les prévenus dans un crime. C’est pourquoi il rassure les uns et les autres de la disponibilité des magistrats et assimilés à vider les dossiers pour que chacun soit situé. « les personnes concernées, en particulier celles qui sont détenues, peuvent avoir l’espérance d’être situées sur leur sort à l’issue. Il est d’ailleurs préférable pour toute personne impliquée dans une procédure pénale d’être jugée et condamnée, une condamnation fut-elle lourde, que de vivre dans la hantise d’un hypothétique acquittement ou libération », a-t-il déclaré lors de sa sortie médiatique.

Une session annulée en septembre dernier rattrapée

La première session criminelle devrait se tenir au tribunal de Porto-Novo pendant deux semaines. Mais curieusement et au grand dam des personnes en détention provisoire, à la première audience, la session a été renvoyée à une date ultérieure. Pour la simple raison que les avocats n’étaient pas au rendez-vous. Le ministère public, prenant la parole sur le premier dossier inscrit au rôle, a déploré la non collaboration du barreau pour faire bouger les lignes. Il a souhaité que la session soit renvoyée. Sans outre mesure, le président du Céans a accédé à la demande du parquet.

Le barreau a réagi en son temps

Accusé d’être à l’origine du report de la session criminelle, le barreau a réagi. Pour le bâtonnier Yvon Détchénou, c’était trop tôt pour engager la responsabilité des avocats. Il dit avoir reçu des dossiers le vendredi soir alors que la session devrait s’ouvrir le lundi suivant. “J’ai même reçu des dossiers le samedi à 14 heures”, a-t-il déploré. Dans ces conditions, il sera difficile pour le barreau de s’organiser pour que les avocats soient présents le premier jour de la session. Mais, avoue le patron des avocats béninois, le barreau allait répondre le jour suivant malgré le retard qu’ont accusé les dossiers.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus