Bénin – Révision de la constitution: une confidence de Boni Yayi mise à nu

Le président d’honneur du parti des forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) n’était pas totalement opposé à la première initiative de révision de la constitution initiée par Patrice Talon. Selon une confession de André Okounlola, il serait prêt à soutenir cette révision mais à une certaine condition.

L’ancien président de la République et président d’honneur du parti des forces cauris pour un Bénin émergent aurait encore des ambitions présidentielles. C’est du moins ce que semble affirmer l’un de ses anciens soutiens, l’honorable André Okounlola. Reçu dans la rubrique « Sous l’arbre à palabre » du quotidien l’Evénement Précis, l’élu de la 10ème circonscription électorale ne regrette pas sa contribution à la révision de la constitution.

Il affirme avoir soutenu cette révision parce que l’actuel chef de l’Etat a été ferme sur le fait qu’on ne devait pas toucher à l’article 42 qui lui permettra d’avoir un 3è mandat s’il le désirait. Concernant ledit article, le député de Savè a fait une confidence. « Quand le Président Talon voulait réviser la constitution premièrement en 2017, on nous a demandé d’accepter la révision de la constitution s’il accepte sauter le 2ème alinéa de l’article 42 » confie-t-il avant d’insister » Je vous dis la vérité« .

Selon l’honorable Okounlola, le président Boni Yayi serait favorable à la première tentative de révision de la constitution initiée en 2017 par le président Patrice Talon. Selon ses confidences, les députés Fcbe du bloc de la minorité parlementaire, septième législature seraient invités par leur leader charismatique à aller dans le sens du chef l’Etat si seulement si celui-ci dans sa tentative de révision tente de toucher l’article 42. L’élu de la 10ème circonscription électorale martèle que cette confidence est vraie et qu’il n’est d’ailleurs pas la seule personne à qui ce consigne a été donné. A la question de savoir si son ex-leader charismatique avait encore des ambitions de revenir au pouvoir, l’honorable André Okounlola affirme: « Je n’ai pas dit cela. Mais c’est ce que j’ai entendu en son temps que je vous ai dit. Donc, c’était la condition pour que le Président Yayi soutienne la première tentative de révision…De toutes les façons, c’est ce qu’on nous a dit de faire. Et nous avons dit non. Qu’on ne peut pas. »

Des déclarations qui restent néanmoins à prouver et qui justifieraient peut-être le fait que l’article 42 a été maintenu et reprécisé lors de la modification de la constitution intervenue le vendredi 1er Novembre 2019 au Palais des gouverneurs à Porto Novo.

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