Cameroun: Paul Biya balaie les arguments de l’opposition et maintient le scrutin de février 2020

Les autorités camerounaises se sont officiellement prononcées sur la tenue des élections législatives et municipales de février 2020. Face au vent de boycott qui plane sur le vote, le ministre de l’administration territoriale a réitéré l’engagement du gouvernement à tenir le scrutin à la date prévue.

Paul Atanga Nji, ministre camerounais de l’Administration territoriale a balayé d’un revers de main les arguments de certains partis de l’opposition qui prétendent boycotter les élections. « Ceux qui évoquent la situation des régions du Nord-Ouest ou du Sud-Ouest pour ne pas aller aux élections, c’est une fuite en avant, c’est un argument fallacieux qui ne repose sur rien». Pour l’autorité ministérielle, « ces élections sont possibles et peuvent se tenir dans des conditions de sérénité et de tranquillité ».

Sur la proposition du parti de Cabral Libii qui souhaite une prolongation du délai de dépôt de dossiers de quinze jours, Atanga Nji n’y voit pas l’intérêt de la demande. Pour le régime de Yaoundé, les conditions sont réunies pour que le scrutin ait lieu dans des meilleurs conditions.

Le vent du boycott

Plusieurs partis de l’opposition menacent de boycotter les élections législatives et municipales de 2020. Le MRC de Maurice Kamto ne sera pas dans la course le lundi 25 novembre. Il avait appelé à l’issue d’un conseil national, à boycotter le vote en raison de la situation sécuritaire dans le Noso, de l’actuel code électoral et de la mouture des institutions impliquées dans le vote. Le plus grand parti de l’opposition (SDF) et celui de Cabral Libii ont conditionné leur participation.