Gabon – nomination de Noureddin Bongo: un opposant dénonce une « monarchisation » du pays

Valentin Noureddin Bongo, fils aîné du président Ali Bongo Ondimba a été promu coordonnateur général des affaires présidentielles de la république du Gabon. Une nomination qui ne reçoit pas la bénédiction d’une frange de l’opposition qui n’a pas tardé à le faire savoir.

La nomination du fils aîné du président Ali Bongo n’est pas passé inaperçu sur l’échiquier politique gabonais. Dans une déclaration de presse, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RMP, opposition radicale), Alexandre Barro Chambrier a évoqué une « monarchisation » du pouvoir à Libreville. « Cette nomination qui s’apparente à une provocation de trop vis- à-vis du peuple gabonais est susceptible d’ébranler la cohésion nationale. Le Conseil Exécutif du RPM réaffirme son opposition farouche à toute monarchisation du Gabon et appelle le peuple gabonais à dire non, non et non ! » a déclaré l’opposant.

Si Alexandre Barro Chambrier pointe du doigt une  forme de « monarcisation », le pouvoir quant à lui se défend et met en avant les compétences du promu. Pour le porte-parole du gouvernement Jesseye Ella Ekogha, Valentin Noureddin Bongo a été « choisi pour ses compétences et le soutien inconditionnel du Chef de l’Etat qui a une totale confiance en lui ». A ce poste, le petit-fils de Omar Bongo n’aura qu’à accompagner la politique du chef de l’Etat Ali Bongo.

Crise de confiance!

La vague d’arrestation qui a eu lieu dans cet Etat pétrolier de l’Afrique central révèle de plus en plus une crise de confiance au sommet de l’Etat. Ces trois dernières semaines, la vaste opération « scorpion » lancée par Ali Bongo à conduire à l’interpellation de plusieurs cadres soupçonnés proches de l’ancien directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga. En général, on leur reproche d’être mêler à des affaires de corruption avoisinant des milliards de franc CFA.