Moïse Kérékou sur l’Eco: « il ne faut pas donner le mouton et garder en même temps la corde »

L’ambassadeur Moïse Kérékou s’est intéressé à la nouvelle monnaie qui verra bientôt le jour en Afrique. Après la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao à Abuja, l’ancien ambassadeur du Bénin en Turquie s’en réjoui mais regrette un acte des dirigeants africains.

Il y a trois points majeurs retenus par les chefs d’Etat et de gouvernement à Abuja: le changement de nom,
la fin du dépôt des réserves de changes en France et le retrait des représentants de la France dans les diverses instances et la gouvernance. C’est trois points sont pour Moïse Kérékou, des avancées notables qu’il faut saluer. Il dit avoir souhaité par le passé cette réforme du FCfa et se réjoui de ce que les gouvernants ont pris les taurauds par les cornes désormais.

Toutefois, il déplore l’alignement de la nouvelle monnaie sur l’Euro. « Tant que je ne peux pas changer mon Eco en Livres sterling, en Yuan chinois ou en Dinar koweïtien, et que je dois toujours transiter ou faire escale en Euro, le problème persiste. Car quelqu’un ou un groupe à travers sa monnaie contrôle toujours et à un œil sur mes opérations et peut décider du jour au lendemain de me priver de sa plateforme de transit », a-t-il écrit. Il soutient que les cadres des autres pays africains sont assez mûrs pour « garder et gérer leur monnaie » comme le Ghana, le Nigéria et le Maroc.

Par ailleurs, l’ambassadeur s’interroge sur le sort réservé au Franc Cfa de l’Afrique centrale si la réforme ne prend en compte qu’une partie de la zone franc. Pour lui, aucun pays ne devrait être laissé en rade quant à la réforme de la monnaie.

 

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