Succession d’Ali Bongo: le « come back » de Maixent Accrombessi à la Présidence gabonaise

Démis de ses fonctions de Haut représentant du chef de l’État, vendredi 29 mars 2019, Maixent Accrombessi ne s’est jamais éloigné des allées du pouvoir gabonais. L’ex-bras droit et ami d’Ali Bongo refait son « come back » pour aider Noureddin Bongo Valentin à accéder au « trône » de la « monarchie démocratique » du Gabon.

C’est désormais officiel. Le Conseil des ministres du jeudi 5 décembre 2019 a entériné la nomination du fils du président de la République Ali Bongo Ondimba au poste de Coordonnateur général des affaires présidentielles. Un Vice-Président bis, à peine voilé, pour permettre au fils aîné d’Ali Bongo Ondimba et de la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba de succéder à son père qui traîne toujours les séquelles de son AVC.

Âgé de 28 ans, Noureddine Edouard Bongo-Valentin, diplômé de la School of Oriental and African Studies de Londres, a désormais sous sa coupe, six hauts fonctionnaires pour mener à bien, les missions à lui confiées par son père. Un changement de direction pour celui qui est connu pour s’intéresser plutôt qu’aux affaires, mais qui a pris ses quartiers au palais présidentiel pour monter en influence depuis que son père  a été foudroyé par un AVC il y a un an.

Maixent Accrombessi à la manœuvre ?

Pour faire asseoir le jeune homme à la place de son père, il faudra user de beaucoup de tacts et seuls les « fins stratèges » à l’image de l’ancien tout-puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba peuvent en avoir l’alchimie. Maixent Accrombessi, lui aussi victime d’un accident vasculaire cérébral en août 2016 et éjecté de son poste vendredi 29 mars 2019 n’est plus aussi puissant qu’auparavant, mais pas autant affaibli pour ne pas faire le « job ».

Si des membres du pouvoir gabonais espéraient la chute du désormais chef traditionnel au Bénin, ce ne sera pas le cas de Noureddin Bongo Valentin. Comme le rapporte Vonewsafrique, l’homme qui se rendait à Libreville qu’épisodiquement après son éviction de la présidence gabonaise, y est depuis peu. Après avoir aidé à se débarrasser du « tonitruant » Brice Laccruche Alihanga, le plus gabonais des béninois est passé à la vitesse supérieure avec son filleul, précise le média panafricain. C’est ainsi que le président Ali Bongo Ondimba, qui avait succédé il y a dix ans à son père déjà au pouvoir depuis 42 ans, a appelé au grand jour son fils aîné pour l’épauler au sein de la présidence.

Maixent Accrombessi réussira-t-il à imposer son poulain aux gabonais en 2023 ?

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