Bénin: « Viré de la maison, seul dans la rue » Blaaz raconte un passé amer

Dans une publication postée sur sa page Facebook dans la matinée de ce mardi 21 janvier 2020, le chanteur béninois Blaaz est revenu sur ses débuts. Il raconte de tristes souvenirs qui, partis de rien, l’ont forgé à devenir « Blaaz » pour se venger des frustrations vécues. 

Nombreux sont-ils qui envient la gloire et la célébrité de Blaaz. Mais ils ignorent à quel prix ce dernier a pu atteindre ce stade. Loin d’être un début aisé, les premiers pas de Blaaz ont été marqués par des épreuves douloureuses. Selon sa déclaration, sa famille l’aurait mis à la porte alors qu’il s’apprêtait à affronter le Baccalauréat. Devenu enfant de rue, le jeune Nabil Franck Lawal ASSANI (Blaaz) a bon gré mal gré obtenu son Bac.

« Je m’en rappelle encore comme si c’était hier. Début d’année 2005, je fais un gros accident qui me plonge dans le coma. Apparemment ma volonté de vivre a vaincu la faucheuse et j’en suis sorti VIVANT. Plus de peur que de mal, Dieu merci. Les cicatrices dans mon visage, sur mes bras et mon corps en sont le résultat. Alors que j’étais en pleine rééducation, un soir de mai, suite à ce que je qualifierais de malentendu, je me fais virer de la maison pour avoir dit une vérité. Pourtant on était à 1 mois du BAC. On ne m’a jamais laissé m’habiller ce soir-là. Je partais de chez moi, juste avec un short: pas de t-shirt, ni de chaussures. Une aventure à laquelle psychologiquement je n’étais absolument pas préparé. Contre toute attente, malgré le fait de n’avoir pas suivi les cours, j’obtiens mon bac », a écrit Blaaz sur sa page Facebook.

Blaaz et sa ferme décision…

Selon ses propos, sa famille, très contente de sa performance, aurait tenté de le faire revenir à la maison après l’obtention de son Bac. Mais c’était trop tard car, dit-il, « malheureusement, j’avais déjà pris goût à ma nouvelle vie dans la rue et je pris donc la décision ferme de ne plus jamais y retourner ».

Blaaz venait ainsi de prendre une décision qui n’a pas favorisé l’apaisement des tensions qui existaient entre lui et sa famille. Désormais seul contre tous et face à son destin, Blaaz a fait de son cheval de bataille le courage, la détermination et surtout le travail bien fait. Des vertus qui ne l’ont pas trahi. Car, des années après, le monde de la musique s’est levé pour célébrer un chanteur, compositeur de rap et homme d’affaires béninois qui n’est nul autre que Nabil Franck Lawal ASSANI (Blaaz), un jeune parti de rien et qui a vécu un bon moment de sa vie dans la solitude.

Ce n’est qu’après son élévation que les membres de sa famille ont réapparu pour, dit-il, revendiquer des liens de familiarité: « 2 ans et demi après, papa décède mais à aucun moment de leur vie, mes tantes & oncles n’ont cherché à savoir où j’étais passé, avec qui je marchais et ce que j’étais devenu. Je les ai vus réapparaître quand le nom BLAAZ est devenu International parce qu’aucun d’eux ne vivait au Bénin. Revendiquer des liens de familiarité avec moi parce que j’étais devenu BLAAZ », a ajouté l’artiste qui tire une leçon de morale de son histoire: « Devenez quelqu’un pour vous venger des frustrations qu’on vous a fait vivre », a-t-il conclu.

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