Bénin: le gouvernement décidé à « tuer » la « normo-communication »
Face à la prolifération des fausses nouvelles et des informations tronquées sur les réseaux sociaux, le gouvernement de la Rupture a décidé de rompre avec la « normo-communication » pour désormais éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale constipée par de fausses informations parfois distillées.
Le ministre de la communication et de la poste et porte-parole du gouvernement était dans la matinée de ce vendredi 24 Janvier 2020 face aux professionnels des médias. L’objectif de cette séance, désormais périodique, est de rétablir la vérité sur certaines informations et projeter dans le même temps la lumière sur ce qui se fait par le gouvernement. Cette option du gouvernement qui vient mettre fin à la normo-communication qui a transformé le service public en une sorte de couvent d’où rien ne filtre. La nature ayant horreur du vide, les activistes des réseaux profitent de cette situation pour constituer pour ne pas dire « inventer » l’information dans le but sans doute de faire réagir l’autorité afin qu’elle publie les nouvelles.
Au cours de cette première édition, plusieurs sujets ont été abordés. Il s’agit entre autres du point des acquis du gouvernement depuis 2016, du projet cantine scolaire, du recrutement des enseignants, de l’installation du conseil national de l’éducation, du point relatif à la mise en oeuvre du projet Assurance maladie pour le renforcement du capital humain (ARCH), de l’apurement de la dette de la Communauté électrique du Bénin (Ceb). Un exercice périodique auquel le ministre Alain Orounla va se soumettre. Chacune de ses sorties médiatiques fait polémique : la plupart de ses déclarations sont remises en cause (l’échange téléphonique entre Talon et Yayi étant toujours dans les mémoires). On présume donc que l’exercice ne sera pas facile et constitue désormais aussi une opportunité pour l’opposition qui va devoir prouver sa capacité à apporter des éléments de preuve pour contester l’effort en cours pour le développement du pays.
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