Bénin: le procureur d’Abomey au sujet des violences à Savè
Le procureur de la République près le tribunal d’Abomey a effectué une sortie médiatique ce jeudi 16 janvier 2020. Au cours de sa rencontre avec les médias, il a dressé le bilan des dégâts humains des violences en cours à Savè depuis environ une semaine. On retient qu’il y a 6 blessés dans le rang des forces armées et plusieurs blessés dont deux morts parmi les populations.
La ville de Savè a renoué avec la violence depuis quelques jours. Une semaine environ a suffit pour que les affrontements entre populations et forces de défense et de sécurité atteignent leur paroxysme. Depuis les dernières élections législatives, Savè et régions se sont inscrits dans un registre de violence à plusieurs variables. Il faut être un véritable devin pour prédire la fin de l’état de siège qui y a cours depuis lors. Déjà, à en croire le procureur, plusieurs assaillants sont interpellés et gardés à vue. Ils vont déférer devant le juge pour répondre de leur forfait.
Le bilan de la dernière semaine est visiblement lourd quand bien même le nombre de mort par balles reste deux. En effet, au cours d’une sortie médiatique ce jeudi, le procureur de la République près le tribunal d’Abomey a dévoilé les raisons de la résurgence des heurts entre populations et militaires. Tout est parti de l’interpellation d’un jeune qui avait été libéré de prison à la suite de la loi d’amnistie. Ce jeune, quelques jours après sa sortie du cachot, aurait renoué avec des menaces à l’encontre de certaines autorités. Son interpellation n’aura pas plu à certains « résistants » de la commune. D’où l’insurrection d’une frange juvénile soutenue par certains politiciens tapis dans l’ombre.
Savè désormais assiégé
Pour l’heure, les autorités au plus niveau y ont déployé un arsenal militaire pour contenir les protestataires. Ceux qui circulent dans la ville sont soumis à des fouilles par les militaires. Cela pour dissuader les porteurs d’armes qui prennent leurs frères militaires pour cible. Les miliciens se cacheraient derrière les populations pour tirer sur les militaires. Raison pour laquelle il est interdit des attroupements dans cette ville du centre du Bénin. Il faut dire que la vie est au ralenti depuis quelques jours. Les dispositions sont prises pour un retour au calme dans la ville. Vivement la paix dans cette région.
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