Burundi – présidentielle 2020: le général Évariste Ndayishimiye désigné candidat du parti au pouvoir

Au Burundi, le parti au pouvoir a désigné ce dimanche 26 janvier, son candidat à la présidentielle de mai 2020. A l’issue de son congrès extraordinaire, le parti a porté son choix sur le général Evariste Ndayishimiye pour le représenter à la prochaine élection.

Le conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie appelé communément CNDD-FDD a déjà mis le cap sur l’élection présidentielle de mai 2020. En congrès ce dimanche 26 janvier dans la nouvelle capitale administrative du pays (Gitega), le parti a désigné le général Evariste Ndayishimiye pour succéder à Pierre Nkurunziza. Homme clé du régime de Bujumbura, le candidat du parti au pouvoir fut ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, chef de cabinet militaire et civil du président.

Pour plusieurs observateurs, sa désignation est évidente vu qu’il est un homme de confiance du chef d’Etat sortant. A 52 ans, M. Ndayishimiye se porte candidat à la magistrature suprême pour la première fois. Il aura en face une opposition divisée et traquée. Le régime burundais est réputé répressif envers les voix discordantes de sa société. Cette élection qui sera la première grande transition politico-démocratique depuis 2005 permettra de tourner la page de Pierre Nkurunziza qui a dirigé le pays d’une main de fer surtout avec son troisième mandat en 2015 qui avait plongé le Burundi dans le chaos.

Retraite dorée pour Pierre Nkurunziza!

Le président burundais réaffirme son ambition de ne pas se représenter à la prochaine présidentielle. Son actuel mandat prendra fin en mai 2020 alors qu’il multiplie ses adieux aux officiels en poste dans son pays. Bien que la constitution de 2018 lui ouvre la voix, le chef d’Etat de 55 ans veut donc prendre sa retraite afin de passer la main. La désignation d’un de ses bras droit met fin aux débats.

Le parlement burundais a adopté une loi qui garantie une retraite en or pour le chef du palais Ntare Rushatsi Cambarantama de Bujumbura. Selon la nouvelle loi, tout ancien président élu au suffrage universel, à la retraite, aura droit à une allocation unique d’un milliard de francs burundais (FBU) soit plus de 327 millions de francs CFA (près de 500 000 euros). Il aura également droit à une villa de très haut standing construite sur les fonds publics dans la localité de son choix dans les 5 ans. Il bénéficiera également des mêmes traitements qu’un vice-président de la République en fonction pendant les sept premières années qui suivent la fin de son mandat et a droit une indemnité égale aux émoluments d’un député mais ceci à vie. Cependant, ces avantages sont accordés uniquement aux présidents élus au suffrage universel dont il est le seul parmi les ex-dirigeants qui vivent encore. Une coïncidence qui rappelle bien la méthode de l’homme de fort de Bujumbura.

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