Juan Guaido, le président autoproclamé du Venezuela, reçu par Emmanuel Macron

Alors même que Juan Guaido est de plus en plus contesté dans son pays, Emmanuel Macron a décidé de le recevoir à l’Elysée. Le chef de l’État français a reçu, vendredi, l’opposant vénézuélien Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, dont la France. Emmanuel Macron a assuré soutenir « l’organisation rapide d’une élection présidentielle libre et transparente » au Venezuela.

Emmanuel Macron a reçu, ce 24 janvier, au palais de l’Elysée, l’opposant Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale vénézuélienne et autoproclamé président par intérim. Le président français a annoncé, le même jour, sur Twitter, avoir reçu au palais de l’Élysé,e Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays et qui tente d’évincer Nicolás Maduro depuis un an. Qualifiant sa rencontre avec Juan Guaido d’« échange constructif », le chef de l’État a adjoint, à ce premier tweet, une photo de lui serrant la main de l’opposant au président vénézuélien.

“Seuls, nous n’y arriverons pas”, a affirmé M. Juan Guaido, jeudi au Forum économique mondial de Davos, estimant lutter contre un “conglomérat international et criminel”. “Nous avons besoin de votre aide”, a-t-il dit, alors qu’au Venezuela, ses bureaux ont été perquisitionnés mardi.

En difficulté dans son propre pays – ses appels aux manifestations ne déplacent pas les foules et il est même contesté au sein de son propre camp – Juan Guaido est en recherche active d’appuis extérieurs. Avant de rencontrer le locataire de l’Elysée, il s’est entretenu avec le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. La position française sur la question ne fait, par ailleurs, pas l’unanimité au sein de l’Union européenne. Juan Guaido se trouvait à Paris après avoir été notamment reçu par le Premier ministre britannique Boris Johnson à Londres et après avoir participé au Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse.

Juan Guaido réclame l’organisation d’une nouvelle présidentielle dans son pays, estimant que celle de 2018 qui a permis au président Nicolas Maduro de se maintenir au pouvoir a été entachée de «fraudes». Il a été réélu président du Parlement unicaméral le 5 janvier, mais le pouvoir chaviste n’a pas reconnu ce vote. La France fait partie de la cinquantaine de pays, dont les États-Unis, qui reconnaissent Juan Guaido comme président par intérim du pays sud-américain. Répondant sur Twitter à M. Macron, Jorge Arreaza, ministre des Affaires étrangères de Nicolás Maduro, a interpellé le président français sur la « répression » des manifestations qui ont eu lieu ces derniers mois en France.

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