« Le dialogue politique n’avait pas pour but de rassembler les leaders de l’opposition », Victor Topanou
En réponse à la crise politique engendrée par les réformes politiques initiées par le gouvernement de la rupture et par les élections législatives exclusives du 28 Avril 2020, le Président Patrice Talon a convoqué les 10, 11 et 12 octobre 2019 un dialogue politique avec les partis légalement constitués. L’objectif de ce dialogue, rapporte le rapporteur général Victor Topanou, est de permettre le retour de la paix et non de rassembler les opposants.
A la faveur d’une interview accordée au magazine panafricain « Jeune Afrique », l’ancien Garde des sceaux sous le Président Thomas Boni Yayi, le professeur Victor Topanou, n’est nullement ébranlé par les critiques dont il fut accablé après avoir joué le rôle de rapporteur général du dialogue politique. Droit dans ses bottes, il accuse certains acteurs politiques, pêcheurs en eau trouble, de tirer des ficelles pour faire perdurer la crise. Sur la question de l’absence des leaders de l’opposition au dialogue politique censé régler une crise entre acteurs politiques, le rapporteur général du dialogue et membre du comité d’experts reste inflexible: le dialogue convoqué par le Président Patrice Talon ne vise pas à réunir les acteurs politique de l’opposition. « Le dialogue n’avait pas pour but de rassembler les leaders de l’opposition, mais de réunir les partis politiques« , nuance-t-il.
Et terme de partis politiques, toutes les formations politiques ne sont pas qualifiées pour être à cette assise, indique-t-il subtilement. A le croire, « Tous ceux qui ont une existence légale ont été invités », rappelle-t-il avant de souligner l’absence de la dynamique unitaire pour la démocratie qui serait le seul parti légalement constitué à ne pas être à la rencontre. A travers cet argumentaire, l’ancien ministre de la justice et de la législation semble confirmer que tous les autres partis de l’opposition qui ne se sont pas conformés à la nouvelle charte des partis politiques ou qui ne détiennent pas de récépissé en bonne et due forme ne sont plus juridiquement reconnus. « Je sais que la critique vaut plus pour le parti de Sébastien Ajavon, mais l’Union sociale libérale (USL), n’avait pas, alors, de récépissé en bonne et due forme.« , indique-il. En d’autres termes, le ministre Victor Topanou défend la légitimité de ce dialogue politique ainsi que les recommandations librement faites par les partis politiques conviés qui sont, selon lui, ceux qui disposent pour le moment d’une existence juridique. Mieux, précise-t-il, il y a dans le lot un parti politique de l’opposition, celui de l’ancien Président Boni Yayi; même si lui-même n’y était pas pour des raisons connues.
Les commentaires sont fermés.