« Malgré les réformes du gouvernement, l’école béninoise se porte très mal », alarme l’Unapeeb

Quelques jours après la publication de la situation des écoles trois mois après la rentrée scolaire, l’union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (UNAPEEB) revient à la charge par un nouveau communiqué à travers lequel il a appelé à la mobilisation générale au chevet de l’école béninoise. 

A travers le compte rendu n° 05 sur la situation de l’Ecole béninoise, l’union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (UNAPEEB) a présenté la nouvelle situation de l’école béninoise après la clôture du premier trimestre et les ajustements apportés par les ministres de tutelle. Selon cette union, à la fin de ce premier trimestre, beaucoup d’élèves n’ont pas été évalués en Français, Philosophie, Anglais, Allemand, Mathématiques, PCT, SVT et en EPS. Dans des classes de terminale par exemple, les élèves n’ont pas été évalués dans des matières ayant le plus fort coefficient au baccalauréat.

« Si dans une classe des professeurs ont donné leurs cours et évalué régulièrement ; si leurs élèves n’ont pas été évalués même dans une seule matière parce qu’ils n’ont pas eu de professeur en cette matière, la formation de ces élèves est incomplète. Or, dans le cas qui est celui du Bénin, il s’agit de manque de deux, trois, voire plus de professeurs. Ces professeurs doivent savoir que la formation de leurs élèves est bâclée ; des chaînons sont défectueux dans ce travail à la chaîne ; donc l’objectif ne sera pas atteint » lit-on dans le compte rendu N° 5 .

En conséquence, les apprenants, qui veulent une bonne formation et luttent pour de meilleures conditions d’études aujourd’hui afin de garantir de meilleures conditions de travail demain, et être utiles à la société, savent que dans les conditions qui sont les leurs aujourd’hui, leurs rêve et aspiration ne pourraient jamais se réaliser; précise le compte rendu qui se penche également sur l’espoir de certains parents de voir leurs enfants servir utilement leur pays s’estomper.

Face à ce qui est en réalité une catastrophe, les autorités en charge de l’éducation et le gouvernement avancent des solutions; indique le même document. En effet par notes N° 2382/MESTFP/DDESTFP/OUE/SAF/3D et N° 1183/MESTFP/DDESTFP-OUE/SESTFP/5 prises à Porto-Novo, le 19 décembre 2019, le DDESTFP, Dr Bertin Y. DANSOU a redéployé des professeurs de SVT pour l’enseignement des Mathématiques et par une autre note il a redéployé des professeurs d’Histoire-Géographie ou d’anglais pour l’enseignement de Français . Il est imposé par ailleurs aux professeurs de faire neuf (09) heures supplémentaires. En outre, le gouvernement du Bénin par communiqué a lancé depuis le 10 décembre 2019 un «avis à manifestation d’intérêt, pour la sélection de cabinet ou de structure de placement en vue de la mise à disposition de personnel enseignant ». Le gouvernement veut par ce biais confier la sélection, la mise à disposition et la gestion d’une partie des enseignants (non Agent Permanent de l’Etat –APE-) à des agences de placement.

Par ailleurs, par Décision 2019 N° 621/MESTFP/DC/SGM/DAF/SA du 24 décembre 2109, ayant pour sommaire : Rupture de contrat administratif, et par Décision 2019 N° 0483/MEMP/DC/SGM/CTJ/DAF/SRHDS/DADCDS/SP du 24 décembre 2019, ayant pour sommaire : SANCTION DISCIPLINAIRE, les Ministre Mahougnon KAKPO et Salimane KARIMOU viennent de licencier, respectivement, cent quatre-vingt-douze (192) professeurs et cent treize (113) instituteurs et institutrices, soit au total trois cent cinq (305) enseignants expérimentés rompus au métier d’enseignant, tous ACE 2008 pour avoir boycotté les 24 août et 07 septembre 2019 l’évaluation diagnostique.

Mais malgré ces solutions, l’école béninoise se porte très mal, semble affirmer le compte rendu de l’UNAPEEB. « En effet, non seulement l’Ecole au Bénin manque d’enseignants, mais encore des enseignants de SVT sont transformés en professeurs de Mathématiques, ceux d’Histoire-Géographie ou d’Anglais en professeurs de Français. Et cela sans leur avoir donné la moindre formation pour cette nouvelle tâche à eux confiée. » déplore les membres de cette union. La seule issue semble-t-elle indiquée, c’est l’union sacrée autour de l’école. « Voilà pourquoi l’UNAPEEB et enseignants, et apprenants, et parents d’élèves doivent s’organiser groupe par groupe puis ensemble pour sortir l’Ecole Béninoise du ‘’WAXALA’’ conclut l’UNAPEEB dans le compte rendu.

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