Bénin – cacophonie au sein des FCBE : pour qui roule Théophile Yarou ?

La crise au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent prend des proportions inquiétantes à quelques semaines du dépôt des dossiers de candidature pour le renouvellement des conseils communaux et municipaux.

Le navire du plus grand parti de l’opposition à même de secouer les installations des formations politiques de la mouvance prend progressivement de l’eau. L’attitude de certains responsables face à la crise révèle davantage que la décrispation n’est pas pour demain.
Sale temps pour le parti Force cauris pour un Bénin émergent. Pendant que les formations politiques légalement constituées affûtent leurs armes et peaufinent leurs stratégies, le parti de l’ex-chef d’Etat est ébranlé par une crise intestine à nulle autre pareille. Les responsables se regardent en chien de faïence face au regard impuissant des militants qui ne souhaitent que le retour de la cohésion au sein de leur parti. Une frange des responsables, en l’occurrence Théophile Yarou a exposé récemment le linge sale de la famille.
Intervenant, il y a peu, sur une chaîne de télévision au sujet du congrès extraordinaire devant précéder la participation du parti aux prochaines consultations électorales, l’ex-ministre de la défense nationale sous Boni Yayi a prouvé à suffisance que le ver est dans le fruit. ‘’(…) De toute façon, le président d’honneur n’a pas le pouvoir de convoquer un  congrès. Il ne peut qu’agir à travers les instances. S’il a, par exemple, une idée qu’il veut faire passer, il est obligé de la faire passer par le bureau  exécutif national. Si le bureau n’est pas allé dans le sens du président d’honneur, il est bien obligé de s’adapter aux décisions du bureau exécutif national’’.
Pendant que d’aucuns réclament des assises manu militari avant la tenue du scrutin ne passant par les positionnements et le dépôt des dossiers, Théophile Yarou est formel. ‘’Le bureau exécutif national a décidé de n’organiser le congrès qu’après l’installation des nouveaux conseils communaux. C’est un débat qui est clos’’.
Pourquoi, s’opposer à un congrès si tant est que l’on est en odeur de sainteté ? Pourquoi exposer les divisions au sein du parti dans les médias ?  N’y a-t-il pas d’autres moyens pour régler les problèmes internes pour la conquête du pouvoir ? Une série de questions qui taraudent les esprits et les observateurs de la chose politique.

Le récépissé définitif, les premiers faux pas

Il y a peu, une frange des responsables notamment Hyppolite Hounkpè, Soumanou Djemba et Théophile Yarou avaient mené des démarches à l’endroit du ministère de l’intérieur pour l’obtention du récépissé définitif du parti. Cette attitude, faudrait-il rappeler, à fait couler beaucoup d’encre et de salive. Ni le président d’honneur Boni Yayi, ni le secrétaire exécutif national, Valentin Djènontin n’ont été associés à cette démarche si l’on s’en tient aux déclarations qui s’en sont suivies. Après moult tergiversations, une série de rencontres a été initiée, il y a quelques jours, au domicile du président d’honneur pour colmater les brèches et relancer la machine FCBE. A l’issue de la première entrevue, le récépissé a été reconnu en dépit de la démarche unilatérale de certains ténors du parti. Alors qu’on croyait clos les débats, une nouvelle crise naît et prend des proportions inquiétantes. Théophile Yarou et Boni Yayi, manifestement sont à couteaux tirés. Toute chose qui peut-être a contraint l’ex-chef d’Etat à confier à certains proches son retrait momentané de l’univers politique béninois. Mais l’attitude depuis un moment de son ex-ministre continue de rendre perplexes des observateurs de la vie politique qui cherchent désespérément à se faire une idée claire.

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