Bénin – Communales 2020: Boni Yayi doit le retour d'ascenseur à Soglo

Les élections municipales, Communales et locales sont un grand enjeu pour les partis politiques de l’opposition, écartés de la gestion publique, depuis les élections législatives de 2020. Ce n’est donc pas pour rien qu’en dehors de l’USL, les partis membres de la coalition de la résistance s’activent pour régulariser leur situation juridique au niveau du ministère de l’intérieur afin d’être de la compétition. Dans le lot, le mal loti est sans doute la RB qui n’a pas beaucoup de marge de manœuvre et qui peut compter sur le retour de l’ascenseur de Boni Yayi pour placer quelques rares militants restés fidèles au parti. 

Le parti politique traditionnel, le plus touché par la réforme du système partisan conduit à pas de charge par les soutiens du régime de la rupture, est sans doute le parti de la Renaissance du Bénin de l’ancienne première dame, Rosine Vieyra Soglo. Si le parti social démocrate du tandem Emmanuel Golou – Amoussou Bruno a failli connaitre le même sort, lui a eu la chance de se réincarner dans l’union progressiste qui reste incontestablement l’un des grands partis politiques en construction. le parti de la Renaissance du Bénin, qui a connu un passé glorieux et qui a toujours donné un bon résultat, sera absent des prochaines élections municipales, Communales et locales. Une première depuis l’avènement du renouveau démocratique au Bénin. La saga judiciaire, dans laquelle certains responsables dissidents ont conduit le parti, était un labyrinthe dont l’issue reste, jusqu’à présent, incertaine.
Il va alors sans dire que la seule issue pour les rescapés de cette formation politique, véritable rivière d’entre-temps où convergent tous les courants d’eau, est de mener le voyage des élections municipales par un bateau d’emprunt. L’heure a donc sonné pour le président d’honneur du parti des forces cauris pour un Bénin émergent (fcbe) de faire un retour d’ascenseur à son camarade de la résistance, Nicéphore Soglo. Au temps fort où il fut contraint en résidence, il était sans doute l’un des rares acteurs politique à arpenter les ruelles de Cadjèhoun avant de buter sur le dispositif sécuritaire posté devant sa résidence. Il reste aussi le maillon fort de la résistance qui a pris son bâton de pèlerin pour faire le tour des palais de certains chefs d’Etat africains. Ses actions ont sans doute contribuer à la levée de l’assignation en résidence. Si l’avenir d’un parti politique dépend de la promotion de ses militants, le parti de la Renaissance du Bénin, dont l’existence est désormais tributaire de la décision que rendra la justice, mérite que les formations politiques, à côtés desquels les leaders de ce parti ont mené la résistance, puissent tendre la perche aux quelques militants restés fidèles, dans un contexte politique caractérisé par la transhumance chronique, parfois à vous projeter à la renverse.

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