Bénin: "Personne n'a réduit le nombre de partis politiques", Patrice Talon

Ce mercredi 19 février 2020, le chef de l’Etat, dans une émission spéciale, est revenu sur la réforme du système partisan opérée sous son initiative. Contrairement à ce que certains pensent, le président Patrice Talon estime que cette réforme n’est pas contradictoire aux acquis de la Conférence nationale des forces vives.

Aujourd’hui au Bénin, 12 partis politiques sont régulièrement enregistrés et reconnus par les services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique. Une avancée de la réforme du système partisan diversement appréciée par les acteurs politiques. Pour certains, cette réduction drastique du nombre de partis est contradictoire aux acquis de la Conférence nationale qui ont notamment instauré le multipartisme. Pour ces derniers, les méthodes utilisées dans la réforme du régime en place constituent une atteinte au multipartisme.
Mais le président Patrice Talon, initiateur de la réforme, ne voit pas les choses sous cet angle. Il s’oppose notamment à l’idée de « réduction de partis politiques » soutenue par ceux qui boudent la réforme du système partisan. « Personne n’a réduit le nombre de partis politiques au Bénin« , a clarifié le chef de l’Etat. A l’en croire, les acteurs politiques se soumettent simplement aux exigences de la réorganisation du système partisan.

Avoir des partis d’envergure nationale

Pour le président Patrice Talon, l’objectif de la réforme du système partisan est de susciter la création de grands partis politiques, ayant une représentativité nationale, et pouvant exercer efficacement le pouvoir d’Etat avec cohésion. « Ce sont ces éléments là qui ont incité les acteurs politiques à se regrouper pour donner aujourd’hui qu’une douzaine de partis politiques », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, Patrice Talon reconnait que dans une mesure donnée, les exigences ont peut-être un peu forcé la main car les mesures de compétition ont relevé le niveau d’exigences. Mais dans tous les cas, il invite les uns et les autres à analyser ce que gagne l’intérêt général dans cette réforme. « Mais ce qu’il faut voir, est-ce que ces exigences qui ont été fixées sont compatibles ou incompatibles avec la bonne gouvernance et le développement? Est ce qu’elles sont accordé ou elles sont pertinentes », s’interroge-t-il.
Pour le président de la République, ce qui est bien, utile, indispensable pour l’intérêt général n’a pas de prix. Même quand c’est difficile, pénible, il faut le faire. C’est ainsi, qu’il comprend son action, son rôle, sa mission.

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