Bénin: que reproche Gbadamassi à jacques Ayadji?

A travers une déclaration de presse ce lundi 17 février 2020, le député Rachidi Gbadamassi s’en est pris aux cadres de la Direction Générale des Infrastructures (DGI) du Ministère des Travaux Publics et des Transports (MTPT). L’élu du peuple reproche à Jacques Ayadji et à ses collaborateurs de faire du zèle et de discréditer l’entreprise EBOMAF en charge de la réalisation de la construction de la route Dassa-Savalou-Djougou. 

Le député de la 8è législature Rachidi Gbadamassi n’est pas content des cadres de la direction générale des infrastructures. Il l’a exprimé ce lundi 17 février 2020 lors d’une déclaration de presse. Le parlementaire a notamment fustigé le comportement des cadres de la direction générale des infrastructures chargés de faire le contrôle des travaux de construction de la route Dassa-Savalou-Djougou en construction depuis 2016. Selon lui, les descentes d’inspection et de contrôle faites sur ce tronçon l’ont amené à faire 5 remarques. « Pour ceux et celles qui se sont effectivement intéressés au déroulement des missions de contrôle, de suivi et d’évaluation organisées ces jours-ci par la DGI, il est aisé de faire ces quelques cinq (05) constats pertinents« , a-t-il fait remarquer. Il s’agit:
1- les autorités présentes sur les lieux (pour ne pas citer nommément le DGI) ne s’étaient pas comportés comme des partenaires préoccupés par la bonne marche des travaux commandés. Elles s’étaient mises dans la peau de donneurs de leçons et de gendarmes zélés ;
2- au terme de la mission de contrôle et de suivi, il y a eu une grande communication médiatique (télévision, radio et presse écrite) autour de la descente qui a été faite sur ce chantier alors que la discrétion est le premier trait caractéristique du pouvoir de la rupture qui est un régime bien structuré et bien organisé, un régime d’ordre qui a définitivement
tourné la page des agitations stériles, du populisme et de la communication à outrance comme modes de gouvernance ;
3. il n’a été prêté aucune oreille attentionnée et sérieuse aux agents et cadres de la société EBOMAF présents sur les lieux et qui, de droit, devraient avoir la parole pour expliquer la situation irrégulière et anormale observée aux dires de la DGI ;
4. la visite du chantier en question (Dassa – Savalou – Djougou) a suscité beaucoup de critiques acerbes contre la société EBOMAF dans la presse et un peu partout, alors que celle-ci, jusqu’ici est restée très correcte et irréprochable, je vous en convaincrai bientôt ;
5- les faits et actes supra-évoqués ont concouru à présenter l’entreprise EBOMAF comme la pire des entreprises de bâtiments et travaux publics.

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Se basant sur ces observations, l’élu du parti Bloc Républicain, justifie sa sortie de presse par le fait que l’entreprise qui est ainsi accablée par les cadres de la direction générale des infrastructures a pourtant fait ses preuves dans le domaine.  » Je prends la parole, pas seulement en tant que parlementaire investi de la mission de contrôle de l’action gouvernementale, mais surtout en ma qualité de citoyen libre soucieux du développement de son pays, utilisant donc les outils et canaux à lui conférés par la redevabilité, le suivi-évaluation participatif et surtout la reddition de compte aux populations, pour comprendre et appréhender l’anomalie qui caractérise la situation que vit présentement la société EBOMAF ciblée par la Direction Générale des Infrastructures (DGI)« , indique-t-il. L’élu du peuple comme un défenseur de ladite société, invite l’opinion à considérer les faits ci-après:
1. le contrat qui lie l’entreprise EBOMAF à l’Etat béninois est le projet de réhabilitation de la route Dassa – Savalou – Djougou en lot unique et non en plusieurs lots dont Djougou – Dassa, comme l’affirment certains ;
2. le délai de fin d’exécution des travaux est prévu pour février 2021, nous sommes donc à près d’un an d’expiration du délai contractuel ;
3. les travaux de terrassement et d’assainissement sur Dassa–Djougou sont complètement achevés et il ne reste que le bitumage qui interviendra dans au plus un mois, nous a-t-on rassuré sur le terrain ;
4. des équipes de bitumage travaillent actuellement sur Dassa–Savalou et se positionneront prochainement sur Dassa-Djougou ;
5. les travaux sont très bien suivis et contrôlés tel que mentionné dans le cahier de charge élaboré dès le départ et dont rien n’a été modifié. Mieux, d’autres considérations méritent d’être portées à votre attention.
S’appuyant sur ces éléments, il affirme ne pas comprendre le procès qui est fait à cette structure qui selon lui a déjà capitalisé trois décennies d’expérience dans le domaine de l’immobilier et des travaux publics. Il saisit donc cette déclaration de presse pour rappeler aux cadre de la DGI que le Chef de l’Etat a recommandé à tous les cadres, élus et autorités qui agissent
pour le compte de l’Etat béninois de ne pas faire de zèle et de vacarme. Mais plutôt beaucoup d’actions et d’efficacité dans la discrétion. » Cette prescription est la marque des
grandes armes, de celles qui ont réussi à transformer les pires situations en de grandes merveilles ayant impressionné le monde entier. En témoigne l’exemple du Chef de l’Etat lui-même qui mérite d’être reproduite. », conclut-il.

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