Épidémie de Coronavirus : l'appel à l'aide d'un béninois vivant en Chine
Face à l’épidémie du coronavirus, plusieurs pays ont fait l’option du rapatriement de leurs ressortissants résidant en Chine. Au Bénin, aucune démarche n’est encore entreprise dans ce sens. Face au silence des autorités béninoises sur la situation d’une trentaine d’étudiants béninois en Chine, notamment dans la province de Wuhan, Jean-Tychique Dossa lance, au gouvernement, un appel à l’ordre.
Après les mesures annoncées par le ministre de la santé, le docteur Benjamin Hounkpatin, pour prévenir l’épidémie du coronavirus, le gouvernement du Bénin n’a rien annoncé en faveur des ressortissants béninois vivant en Chine. Ce silence énigmatique, face à ce fléau qui a poussé plusieurs dirigeants à prendre des mesures vis-à-vis de leurs concitoyens, a suscité le cri de détresse d’un béninois étudiant en Chine. Interrogé par les confrères de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin, Jean-Tychique Dossa, puisque c’est de lui qu’il s’agit, alerte les autorités béninoises sur leur situation actuelle. Etudiant à Wuhan, la région où sévit l’épidémie, Jean-Tychique Dossa, comme certains de ses concitoyens, vit des moments assez difficiles. Dans ses déclarations, il a affirmé que la situation est assez critique et sollicite l’aide du gouvernement pour revenir au Bénin. Des démarches de ces étudiants béninois vivant en Chine à travers une fédération des amicales des étudiants et stagiaires béninois à l’endroit de leur ambassadeur n’a encre rien donné alors que ces derniers sont désormais fermés en résidence, dans un contexte où tout est fermé, même les supermarchés. Vivement que ce cri de cœur de cet étudiant béninois en Chine provoque des réaction appropriées.
Précisons que le bilan de l’épidémie du coronavirus en Chine est monté à 425 morts après 64 nouveaux décès annoncés, ce mardi, par le gouvernement, qui a admis des « insuffisances » dans sa réaction à la crise sanitaire. Un deuxième patient, hors de Chine continentale, est décédé, ce mardi, à Hong Kong. Le nombre de personnes contaminées a dépassé 20 400 dans le pays, après l’apparition de 3 235 nouveaux cas confirmés, selon la Commission nationale de la Santé. Cela dépasse désormais largement celui du Sras, qui avait tué 349 personnes entre 2002-2003. Les autorités n’arrivent pas à rassurer les marchés et commencent à faire leur autocritique. Pour la première fois, l’organe central du Parti communiste, le Comité permanent du bureau politique, admet des « insuffisances et des difficultés dans la réponse apportée à l’épidémie ».
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