Fermeture des frontières nigérianes: le ministre Wadagni chiffre les pertes financières pour le Bénin
Six mois après la fermeture des frontières nigérianes, on en sait un peu plus sur les pertes financières enregistrées par le Bénin. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le ministre béninois de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, évoque la part des recettes imputables à la fermeture des frontières.
Le Bénin est l’un des pays voisins du Nigeria qui souffre de la fermeture des frontières depuis six mois. Même si apparemment le pays semble s’y adapter, l’impact de cette fermeture de frontières sur les recettes n’est pas négligeable. « La part des recettes imputables à la fermeture des frontières est estimée à 48,6 milliards de f CFA, soit un peu plus de 10% des recettes brutes de la douane et moins de 5% des recettes totales de 2019 », a déclaré Romuald Wadagni à Jeune Afrique.
Pour l’argentier national, il s’agit d’un impact « relativement limité ». Cependant, il exprime la nécessité pour le Bénin d’exploiter cette chance d’avoir le Nigeria comme voisin. A l’en croire, le Bénin ne devrait pas se contenter d’être « un simple point de passage » ». Il devrait mieux faire et pourrait être une « terre d’attache » pour les entreprises nigérianes « qui doivent pouvoir produire, au Bénin, pour le marché nigérian ». Mais avant ça, Romuald Wadagni pense qu’il faut que le Bénin ait une économie mieux préparée.
Tirer profit de la fermeture des frontières nigérianes
Selon le ministre, cette option consistera à identifier les atouts de chaque pays. « Il faut le faire de façon intégrée, collectivement, pour produire à la bonne échelle et pour augmenter les échanges de produits à valeur ajoutée entre nos États », a-t-il confié au magazine panafricain. Il ajoute que les résultats de ces actions pourraient contribuer à la réduction de la pauvreté et du chômage.
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