Malawi-annulation de la présidentielle: la commission électorale s'oppose à la cour

La cour constitutionnelle malawite a annulé, le lundi dernier, la présidentielle de mai 2019 qui avait connu la victoire du président sortant, Peter Mutharika. Cinq jours après, soit ce vendredi 7 février, la commission électorale a demandé à la Cour constitutionnelle de suspendre son arrêt portant invalidation du scrutin.

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire d’annulation du scrutin présidentiel au Malawi. Selon l’AFP, le président de la commission électorale, Jane Ansah, a exigé, ce vendredi 7 février, une suspension de la décision de la plus grande institution constitutionnelle du pays. Pour Jane Ansah, les juges constitutionnels ont outrepassé leurs droits en invalidant le vote. A l’annonce de cette décision, des militants de l’opposition ont appelé les membres de la commission électorale a rendre leurs démissions, au plus tard, le vendredi prochain. Ils annoncent également de géantes manifestations à travers le pays.
Lundi dernier, la cour a annulé la présidentielle de mai 2019 estimant que le vote a été injustement remporté par l’actuel président, Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014. Les juges de la cour ont aussi exigé un nouveau scrutin dans un délai de 150 jours, ainsi que l’adoption d’un texte exigeant que le président soit élu à la majorité absolue, et non plus à la majorité relative. Cette décision avait été saluée partout à travers le monde. Pour rappel, Mutharika avait été réélu avec 38,5% des voix, soit 159.000 voix plus que son challenger Lazarus Chakwera, qui avait dénoncé des fraudes massives.

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