Réforme du système partisan: une mention nulle décernée par Claude Djankaki
Le mercredi 19 février 2020, le chef de l’Etat a accordé une causerie à la presse locale dans le cadre des 30 ans de la conférence des forces vives de la nation. Un entretien au cours duquel il a évoqué en termes élogieux les réformes portées par son régime. Mais pour Claude Djankaki, ces réformes sont très mal pensées.
Dans un post sur sa Page Facebook, l’administrateur civil à la retraite, Claude Djankaki, a donné son appréciation du contenu du discours du chef de l’Etat sur la réforme du système partisan, repris par son ministre Porte-parole lors de sa tournée de restitution des actions gouvernementales. « Il veut me raconter l’histoire politique de notre pays que j’ai vécue depuis l’annulation de l’élection du Président Adjou Moumouni, en passant par le monstre à trois tête, la révolution populaire, le renouveau démocratique instauré par la conférence nationale où j’étais délégué« . Selon l’administrateur civil, les réformes vantées par les gens » vont s’arrêter d’ici la fin du régime au regard des expériences vécues et les mêmes viendront jeter de l’opprobre sur le Président Talon ».
Pour Claude Djankaki, la réforme du système partisan sous ce régime ne règle en rien les différents problèmes politiques du pays. Pour lui, le choix de deux partis du pouvoir imposé aux soutiens apparaît comme un parti unique à deux têtes. La création des deux blocs du chef de l’Etat, précise-t-il, n’a rien de différent avec le parti de la Renaissance du Bénin, créé sous le président Soglo, le parti Union pour le Bénin du futur (UBF) sous le général Mathieu Kérékou, Les FCBE sous Boni Yayi. « Nous connaissons déjà comment ces différents partis naissent avec l’avènement du pouvoir qui les portent sur l’échiquier politique du pays« , affirme-t-il.
Pour Conclure, il estime que dire que le Bénin compte plus de 200 partis pour justifier cette réforme du système partisan, est une erreur de perception. « Si déjà l’on note une passerelle entre l’UP et le BR (libre passage de l’UP au BR et vis versa) au début de cette réforme à pas forcés, rien ne garantit son succès. Il est donc suicidaire d’encourager le chef de l’État à persévérer dans les réformes sans l’étude de faisabilité, surtout que tout change alors que rien ne change fondamentalement au Bénin« », fait-il savoir.
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