Sahel : la France envoie 600 militaires supplémentaires pour renforcer l’opération Barkhane

Emmanuel Macron, qui avait annoncé en janvier un renfort de 220 soldats lors d’un sommet à Pau avec les pays du G5 Sahel (Niger, Mali, Burkina, Tchad, Mauritanie), a en fait décidé de porter à 600 le nombre de troupes supplémentaires allouées à Barkhane.

Les forces françaises de Barkhane, engagées au Sahel pour lutter contre les actions de plus en plus meurtrières des groupes djihadistes, vont passer de 4500 à 5100 hommes, a annoncé ce dimanche le ministère des Armées. Le président Emmanuel Macron, qui avait annoncé en janvier un renfort de 220 soldats lors d’un sommet à Pau (sud-ouest de ka France) avec les pays du G5 Sahel (Niger, Mali, Burkina, Tchad, Mauritanie), a en fait décidé de porter à 600 le nombre de troupes supplémentaires allouées à Barkhane. Ces militaires seront accompagnés d’une centaine de véhicules (blindés lourds, blindés légers et logistiques).

 « L’essentiel des renforts sera déployé dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger », a précisé le communiqué de la ministre des Armées Florence Parly.  » 30 blindés légers, 30 blindés lourds, et une trentaine d’engins de logistique et de commandement vont être déployés prochainement. Ce qui portera à 800 le nombre de véhicules engagés sur Barkhane » le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des Armées.

Le Tchad devrait également déployer un bataillon supplémentaire

Le Tchad devrait bientôt déployer un bataillon supplémentaire. Et le gouvernement tchèque va tenter d’obtenir de son parlement d’envoyer 60 soldats pour la force Takuba, qui rassemblera des unités de forces spéciales européennes. Paris s’attend à ce que d’autres membres de l’UE suivent dans les mois qui viennent. De son côté, Florence Parly était aux Etats-Unis la semaine dernière pour tenter de convaincre son homologue Mark Esper de maintenir l’engagement américain en Afrique. Il ne s’est pas engagé à quoi que ce soit, notant que les discussions se poursuivraient. Le chef du commandement militaire américain en Afrique (Africom), le général Stephen Townsend, a pour sa part estimé qu’un retrait du soutien américain « ne serait pas aller dans la bonne direction ».


La présence des forces françaises dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel rencontre un rejet grandissant au sein des opinions publiques de plusieurs pays africains, notamment au Burkina-Faso, au Mali et au Niger. Depuis ces critiques de l’opinion publique africaine sur l’efficacité de cette force, Paris veut donner un coup de fouet à un dispositif que ses détracteurs accusent de s’enliser.

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