Côte d’Ivoire: le « mea culpa » d’Asalfo après son refus de confiner sa famille revenue de France

L’artiste ivoirien Salif Traoré connu sous le pseudonyme « Asalfo » a présenté des excuses à ses compatriotes après avoir retiré sa famille venue de Paris du dispositif de mis en quarantaine exigé par les autorités.

« Je suis sincèrement désolé pour ce qui arrive. J’ai un réel sentiment de culpabilité de m’être désolidarisé en mettant ma famille en quarantaine hors de l’INJS. Je présente mes excuses pour cela », a écrit la star du Zouglou. Dans cette affaire qui défraie la chronique à Abidjan, le musicien tient toutefois à rappeler que sa famille est effectivement en confinement et suivie de près par un médecin. « je rassure l’opinion publique que ma famille est bel et bien en quarantaine, une quarantaine suivie par un médecin. En cette période difficile, j’ai une pensée pour toutes les personnes infectées. Que Dieu les assiste » a poursuivi le leader de Magic Systèm.

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Cette polémique est née de la gestion faite des passagers d’un vol Air France arrivé à Abidjan le 17 mars 2020. En phase avec les mesures du gouvernement, les passagers ont été immédiatement mis en quarantaine pour 14 jours. La goûte d’eau qui a fait déborder le vase, est le retrait du dispositif, pourtant obligatoire, de l’ancien président de la Fédération Ivoirienne de Football, Jacques Anouma, l’international ivoirien Max Alain Gradel, l’épouse d’A’salfo et les enfants de certains ministres. Ceux-ci ont donc regagné leurs domiciles respectifs. Ce fait qui a provoqué la colère des autres confinés a obligé l’Etat à rétro-pédaler.

Ouattara donne le mauvais exemple!

Devenue virale sur la toile, l’affaire a poussé l’Etat ivoirien à taper du point sur la table. Le président Ouattara a donc autorisé les autres passagers à rejoindre leurs familles respectives. Un rétropédalage qui remet en question la sincérité du pouvoir ivoirien sur sa capacité à gérer cette crise mondiale à l’échelle nationale si tant est que le pouvoir recule devant un premier confinement. On se demande finalement si cette mesure est instaurée uniquement pour ceux qui ne se sont pas « renommés« . Un pouvoir devient faible à partir du moment il se voit incapable de respecter ses propres décisions. La détection de nouveaux cas dans les prochains jours n’étonnerait personne.

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