Guillaume Soro s’est prononcé sur la révision de la constitution annoncée par le président Alassane Ouattara ainsi que son retrait de la course à la présidentielle de 2020. Dans un discours à la nation, le député de Ferké a une nouvelle fois taclé le régime d’Abidjan.
Renoncer à un troisième mandat n’a rien extraordinaire et d’irrationnelle selon l’ancien président du parlement. Il s’agit, en effet, d’un respect de la constitution ivoirienne et ceci pour la première fois par le régime du RHDP. « Je salue, une fois n’est pas coutume, la décision de se conformer, enfin, aux dispositions de notre Loi fondamentale, qui lui interdisent formellement de briguer un troisième mandat« .
Pour le leader de Génération et peuples solidaires (GPS), cette annonce est destinée à séduire l’opinion publique internationale, obtenir la bienveillante complaisance de celle-ci et, surtout, à « détourner l’attention du peuple des vrais enjeux, à savoir le tripatouillage de la Constitution pour asseoir le règne d’un clan« .
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Sur la question de la révision constitutionnelle, l’ex-chef rebelle indique que la démarche choisie par le régime est biaisée. Guillaume Soro préconise donc une approche participative et inclusive de toutes les forces vives de la nation. « La Constitution appartient à tous les citoyens. Ici, c’est un homme seul qui, de façon autoritaire et sans la moindre concertation, décide de la soumettre à son bon vouloir« , s’insurge l’élu.
Poursuivant, il rappelle que le protocole de la CEDEAO, relatif à la démocratie interdit de tels « tripatouillages » à sept mois de la présidentielle. L’ex-allié de Ouattara dénonce par cet acte, un changement unilatéral des règles du jeu au cours du jeu.
Candidat à la présidentielle!
Droit dans ses bottes, Guillaume Soro a réitéré qu’il est candidat à la succession de Ouattara. Le député n’est visiblement par affaibli par ses pépins judiciaires. « Je suis candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020, vous le savez déjà. Et avec vous je la gagnerai, c’est manifeste« , rassure-t-il.
Pour rappel, il est poursuivi pour atteinte à l’intégrité de l’Etat et visé par un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne.
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