Mali : des élections législatives boycottées sur fond d’insécurité et de Coronavirus

Le Mali a organisé les élections législatives dimanche malgré les menaces sécuritaires et du Coronavirus. Mais les élections semblent avoir été largement boycottées par les électeurs.

Selon l’agence Anadolu, un groupe d’observateurs de la société civile a déclaré dimanche à midi que le taux de participation, dans un certain nombre de stations visitées, n’était que de 7,5%. Le ministère de la sécurité, cité par le même média, a indiqué que 274 des 12.500 bureaux de vote sont restés fermés. La plupart des boycotts se sont faits sentir dans le centre du Mali, localité régulièrement en proie à des attaques terroristes. Aussi, l’autre grande peur des électeurs qui sont restés chez eux, est le Coronavirus, a déclaré un responsable du scrutin, aux médias locaux.

Dans la région de Tombouctou, l’armée a sécurisé les bureaux de vote, mais un responsable des élections aurait été enlevé par des hommes armés. Plusieurs bureaux de vote ont été attaqués, des équipements saccagés et des responsables électoraux et des candidats enlevés dans le nord et le centre du pays, a rapporté le site news.abamako.com. A Bamako, au moins six candidats auraient été enlevés par des groupes armés au cours du processus électoral, selon le rapport, citant un rapport de l’Observatoire des élections et de la bonne gouvernance au Mali. Dans la région de Boni, des hommes armés ont saccagé un bureau de vote, tandis qu’à Kidal, les observateurs ont été empêchés d’accéder à un bureau, a-t-il précisé.