Bénin: énième comparution du journaliste Casimir Kpédjo à la Criet ce lundi

Le journaliste Casimir Kpedjo poursuivi depuis 1 an dans un dossier de diffusion de fausses informations, retourne à la barre ce lundi 27 avril 2020. Le Directeur de Publication du journal « La Nouvelle Économie » pourrait être enfin fixé sur son sort à l’issue de cette énième audience.

Casimir Kpédjo comparaît pour la énième fois devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Crier), ce lundi 27 avril 2020. Accusé de diffusion de fausses informations sur l’économie béninoise, Casimir Kpedjo n’est pas fixé sur son sort depuis un an. Il espère que cette fois ci sera la bonne afin qu’il sache concrètement ce qu’on lui reproche.

Pour l’audience de ce lundi, un cadre du ministère de l’Economie et des Finances est aussi attendu à la barre. De sources judiciaires, il s’agit du Directeur des affaires économiques. Il est convoqué en qualité de sachant pour apporter des clarifications techniques dans le débat devant les juges.

Retour sur les faits

Pour rappel, il est reproché au journaliste Casimir Kpédjo d’avoir diffusé par le biais des réseaux sociaux sur la page Facebook de son journal et sur « d’autres structures en ligne » notamment les parutions numéro 126 et 127 du journal la nouvelle économie des « informations qualifiées de fausses » contre l’économie béninoise. Des faits qui, selon son avocat sont constitutifs d’une infraction relative aux articles 550-3 du code de numérique.

L’accusé avait alors apporté selon son avocat, sa version des faits en apportant toutes ses sources. Mais malgré cela, « il a été placé en garde à vue », une chose qu’avait déploré son avocat Renaud Agbodjo selon qui, « on ne devait pas le retenir ». « Ce qui me choque davantage est qu’il a été interpellé sans même une convocation préalable », a-t-il regretté.

Le film de son arrestation et de sa garde à vue

Il sonnait à peine 7 heures du matin, quand une horde policière a pris d’assaut le domicile du journaliste béninois et Directeur de publication du Journal « Nouvelle Economie » Casimir Kpédjo. Au total cinq(05), les éléments de la police république ont arrêté le journaliste et ont procédé à sa garde à vue à l’Office Centrale des Répressions contre la Cyber-criminalité(OCRC). Ce fut le début du calvaire de Casimir Kpédjo.

Casimir Kpedjo a passé sept(07) jours dans les mailles de la police. Gardé à vue puis présenté au procureur spécial de la Criet, le verdict du journaliste dans l’affaire qui l’oppose au ministre de l’économie et des finances, Romual Wadagni, est toujours en attente malgré les tractations judiciaires de son avocat. Un an plus tard, il se remémore cette journée sombre, effrayante et de détresse émotionnelle qui reste gravée dans sa mémoire comme-ci c’était hier.

« Assis-debout, debout-assis étaient désormais mes mouvements »

» Ce mois ne me rappelle pas que la Pâque et précisément ce 18 avril 2020 me rappelle cette journée effroyable du Jeudi Saint de 2019. 7 heures 15 minutes plus précisément. Quelque part dans un quartier ordinaire de Cotonou. Oui ! C’était un Jeudi Saint. Cinq éléments armés jusqu’aux dents faisaient éruption dans mon bedroom, ma chambre. La suite vous la connaissez chers amis du Bled. Moi je n’étais plus un homme libre », a-t-il confié.

« Assis-debout, debout-assis étaient désormais mes mouvements que j’appliquais à la lettre et au son des éléments de Zola, enfin du commissaire principal Zola (c’est là-bas que j’ai appris ces termes). Moi qui étais plus habitué à mes plateaux TV radio et même web, me voilà croupi dans les ferrailles de la garde à vue de Zola. Et oui voilà une année lunaire que ce feuilleton à start », a-t-il ajouté.

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