L’ancien ministre des sports, Ganiou Soglo, a partagé sa lecture du bilan des 04 ans de la gouvernance sous le président Patrice Talon. Dans une publication sur son canal habituel, il s’étonne de tout ce qui se dit sur le bilan des 04 ans de gouvernance de l’actuel président de la République.
L’ancien ministre des sports s’étonne de la communication qui se fait sur les réseaux sociaux du bilan des 04 ans de gouvernance sous le président Patrice Talon. Pour lui, c’est tout de même aberrant que des gens glosent sur une prétendue réalisation du régime. « Qu’y a-t-il de surprenant dans tout cela ? », s’interroge-t-il.
« Le gouvernement de la rupture nous vend le nombre de kilomètres réalisés, les réformes dans le microcrédit (…) la bancarisation des prestations au trésor, l’amélioration du cadre de vie. Mais chers amis et chers compatriotes, on semble oublier que c’est la fonction régalienne de l’Etat que de développer l’ARCH, de construire un château d’eau à Bohicon... », s’étonne-t-il.
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A l’en croire, des chefs d’Etat avant lui ont déjà pris par là. « Pour mémoire, Nicéphore SOGLO au temps de sa superbe était même surnommé « le Maçon ». Et pour cause, en 5 ans à la tête de notre pays, c’est 634.5 km de routes réalisées (575 km pour le régime de la rupture), et près de 1010 km (2006-2015) pour Thomas BONI« , fait-il savoir. Pour lui, c’est le rôle du premier des Béninois de s’occuper du bien-être de sa population; il est élu pour ça.
« Malheureusement pour mes compatriotes qui bavent dès qu’on parle d’asphaltage, je leur demanderais d’aller faire un tour à Lomé à côté ou encore à Niamey plus au nord du Bénin. Comparaison n’est pas raison, mais il faut raison garder !« , martèle-t-il.
Des réalisations, oui, il y en a eu; c’est le Bénin qui gagne
Si Ganiou Soglo reconnait qu’il y a eu des réalisations, il estime que beaucoup de choses n’ont pas marché et malheureusement ceux qui vantent le bilan du chef de l’Etat ne font pas cas de ces faiblesses. Il se désole qu’après 60 ans d’indépendance, on puisse faire appel à l’expertise extérieure pour gérer certains fleurons de notre économie, en l’occurrence le port autonome de Cotonou et la SBEE, sous prétexte de désert de compétence. « Heureusement que nous avions connu Monsieur Issa Soulé BADAROU, directeur général du port de Cotonou dans les années 90. Son bilan parle pour lui. », fait-il remarquer.
L’ancien ministre de la république a également évoqué « la révision de la constitution, le simulacre de dialogue politique, l’installation des 83 délégués des partis politiques du président au palais des gouverneurs, le fameux système partisan » qui sont pour lui autant de ratés que les thuriféraires du régime passent sous silence dans leur bilan.
« Pourtant dans son programme de gouvernement, le premier pilier de son action stipule que le chef de l’Etat devait consolider la démocratie et l’Etat de droit. Malheureusement pour les béninois, Il détricote nuitamment notre loi fondamentale, organise des élections législatives exclusives. Le système partisan qui devait organiser le champ politique béninois et permettre le financement des partis politiques est encore plus nébuleux qu’avant« , a-t-il déploré.
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