Coronavirus: la Banque Mondiale prédit une récession inédite en Afrique subsaharienne

Dans son nouveau rapport publié ce jeudi 09 avril 2020, la Banque Mondiale a fait savoir, des chiffres à l’appui, que l’Afrique subsaharienne va tout doucement vers sa première récession depuis 25 ans, en raison de la pandémie du coronavirus qui touche la région.

Le monde s’écroule face à la pandémie du coronavirus qui a fait son apparition en décembre 2019 dans un marché de Wuhan en Chine. Au total, le bilan mondial affiche plus de 1 500 000 cas confirmés de Covid-18, dont 88 529 décès des suites de la maladie; des chiffres qui font froid dans le dos. En Afrique, 52 pays sur 54 ont été touchés par la maladie et on compte désormais plus de 11 603 cas positifs, 518 morts et 1 438 guéris. Selon les prévisions de la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne entrerait dans une récession qu’elle n’avait jamais connue à cause des effets de la covid-19.

Dans son rapport Africa’s Pulse 2020-Évaluation de l’impact de la covid-19 et des réponses politiques en Afrique subsaharienne, l’institution financière mondiale estime que l’économie de la région pourrait se contracter de 2,1 % pour atteindre -5,1 % cette année. Selon la Banque mondiale, la réduction de l’accès aux intrants agricoles, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et la perte des moyens de subsistance pourraient entraîner une pénurie alimentaire. A cet effet, l’institution financière propose un gel des paiements de la dette, ce qui permettrait de libérer plus de 35 milliards de dollars utilisés chaque année pour assurer le service des prêts, ainsi que d’économiser 44 milliards de dollars en exonérationsde paiement d’intérêts.

Aussi a-t-elle appelé l’Afrique à envisager des transferts d’argent liquide, la distribution de nourriture et des exemptions de frais sur les services de base pour soutenir les plus pauvres.

Analyse en termes de chiffres

L’analyse chiffre des pertes de production liées à la pandémie de covid-19 entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs : la désorganisation des échanges et des chaînes de valeurs, qui pénalise les exportateurs de produits de base et les pays fortement intégrés dans les filières mondiales ; la réduction des flux de financement étrangers (transferts de fonds des migrants, recettes touristiques, investissements directs étrangers, aides étrangères) et la fuite des capitaux ; l’impact direct de la pandémie sur les systèmes de santé ; et les perturbations consécutives aux mesures de confinement et à la réaction de la population.

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