Côte d’Ivoire: Bédié et Gbagbo signent un accord politique à six mois de la présidentielle

Les deux plus grands partis ivoiriens, le Front populaire ivoirien et le Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI) ont signé un accord politique dans le cadre de la réconciliation nationale à six mois de la présidentielle de 2020.

Le parti des présidents Laurent Gbagbo et d’Henri Konan Bédié ont annoncé ce jeudi la signature d’un accord politique réglementant leur collaboration durant les six prochains mois. D’après la déclaration lue à la presse, les deux partis ont pris « l’engagement commun à œuvrer de concert pour le retour de la paix, de la réconciliation (…) et rendre transparent le processus électoral« .

Par ailleurs, le FPI et le PDCI réclament la libération des prisonniers politiques ainsi que le retour des exilés politiques. Le document insiste sur le retour en terre ivoirienne du président Laurent Gbagbo, de l’ex-ministre Charles Blé Goude et le maire Noel Akossi Benjo. Pour ces formations, c’est l’heure de la vraie réconciliation entre les fils et filles du pays.

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Au plan politique, le FPI et le PDCI se réservent le droit de participer ou du moins, de présenter chacun son candidat à la présidentielle d’octobre 2020. Et dans ce cadre, la candidature des deux anciens présidents n’est pas occultée au cas où le leader charismatique de la gauche ivoirienne arrivait à tourner dos à ses pépins judiciaires.

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Cet accord politique sonne le glas des préparatifs de la présidentielle du 31 octobre 2020. Une élection à laquelle l’actuel chef du palais d’Abidjan, Alassane Ouattara n’est pas candidat. Après la grave crise post-électorale qui a décimé Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011, c’est la plus grande élection qui attire les attentions dans le pays.

Le cas Guillaume Soro

Dans ce climat préélectoral délétère, le député Guillaume Soro, candidat déclaré à la présidentielle a été condamné à 20 ans de prison, 4,5 milliards FCFA d’amendes (6,8 millions d’euros), la confiscation de sa maison et la privation de droits civiques pour 5 ans. Ce qui le met de facto hors course pour 2020.

Depuis son exil parisien, l’ex-premier ministre a rappelé qu’il reste candidat à la succession de Ouattara. Rappelons que son procès s’est tenu par contumace en violation de la décision de la cour africaine des droits de l’Homme et des peuples qui a ordonné à l’Etat de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt international émis contre Soro.

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