COVID-19 – Apivirine: pourquoi l’Etat béninois ne veut-il pas saisir la main tendue du Dr Agon?

L’Apivirine demeure l’Apivirine. Si tant est qu’il y a des témoignages sur l’efficacité de l’Apivirine sur le coronavirus, pourquoi le gouvernement de la république du Bénin ne peut-il pas, une fois, manifester sa solidarité à son compatriote, Valentin Agon, qui en est le promoteur, par la mise en place d’un conseil scientifique pour des essais cliniques, parallèlement à ce qui se fait au Burkina Faso ?

L’Apivirine est un médicament produit, il y a de cela vingt-ans, par le Dr Valentin Agon, chercheur béninois. A la base, l’Apivirine était un anti-rétroviral et un antiviral utilisé pour soigner le VIH-SIDA, depuis plusieurs années; et, pour rappel, ce produit est détenteur de six (06) brevets reçus à travers le monde. Mais depuis plusieurs jours, nous assistons à une série de communiqués et notes d’information visant à ternir la notoriété de ce produit, pourtant mis au point par un Africain. Alors, pourquoi n’aime-t-on pas consommer ce qui vient d’un compatriote en travaillant à rendre cela vraiment consommable ?

Si, au Burkina Faso, des efforts se font malgré toutes ces actions de désinformation, il est à retenir que nous pouvons déjà encourager le gouvernement du Burkina Faso par le ministère de la recherche scientifique qui s’est mis au-dessus de la mêlée en passant le message que voici et qui est relayé sur le site de RFI : « L’équipe de chercheurs de l’Institut de recherche en sciences de la santé n’a pas encore certifié et recommandé l’utilisation de l’Apivirine dans le traitement des patients atteints de la covid-19. »

Ce message apaisant vise également à demander aux concitoyens de ne pas opter pour l’automédication même si plusieurs membres du gouvernement infectés ont eu à utiliser l’Apivirine comme le témoigne un conseiller important du gouvernement du Burkina Faso, de sources concordantes, après le communiqué qui a attaqué la notoriété de l’Apivirine et celle des chercheurs engagés sur le produit, qui en a eu également recours :

« Cette bagarre engagée par nos biomédecins est insensée. Je fais partie de ceux qui peuvent faire un témoignage sur l’efficacité de l’Apivirine. Positif au prélèvement du 23 mars, j’ai été confiné et je me suis soigné avec l’Apivirine. Au prélèvement de contrôle le 4 avril, on vient de me communiquer le résultat : je suis négatif ! J’ai bien informé l’équipe médicale qui est passée me prélever le 4 avril que je me soigne à l’Apivirine, puisque je n’ai pas été pris en charge par une équipe médicale depuis le 23 mars.’’

Mais pourquoi l’Etat béninois ne veut-il pas saisir la main tendue du Dr Agon ?

Il y a quelques jours, un message audio de l’inventeur, Agon, a fait le tour des réseaux sociaux. Dans cet élément sonore, l’on pouvait l’entendre affirmer qu’il a informé son ministre de tutelle, Mme Eléonore Yayi Ladékan, avant de s’envoler pour le Burkina Faso où il a été convié par des collègues chercheurs pour l’Apivirine, son produit utilisé pour soigner les malades du Sida. Mais, à part un communiqué signé d’elle, qui pour certains vise toujours à agir sur le mental des Béninois et autres contre l’Apivirine, rien n’a été fait de façon à mettre en place un comité scientifique pour valider ces recherches sur la covid-19 comme le fait actuellement la Tunisie.

Dans ce pays par exemple, l’équipe de chercheurs en biologie à l’hôpital Charles Nicole de Tunis, après de longues recherches, est arrivée à connaître l’ADN de ce virus qui sera comparé à d’autres virus afin qu’il puisse guider les médecins vers la bonne méthode de traitement et peut-être trouver un vaccin pour lui et pourquoi pas d’autres produits alternatifs à la chloroquine recommandée par le Professeur Didier Raoult.

Le porte-parole du gouvernement burkinabé, Remis Fulgance Dandjinou, a déclaré : « Des gens l’utilisent et affirment avoir été guéris par cela. C’est pour cela que le protocole a besoin d’être mis en œuvre, afin que la valeur scientifique de ce qui est dit puisse être affirmée et devenir règle, notamment en ce qui concerne la covid-19. » et  que « dans le cadre du protocole en cours en ce moment, aucun médecin ne peut vous dire que quelqu’un a été traité par l’Apivirine. Ces mots montrent déjà combien de fois les autorités du Burkina Faso ont pris, à bras le corps, la production locale dans la gestion de cette crise sanitaire. Même actuellement, une guerre déguisée semble être livrée contre Apivirine et son promoteur.

Rappelons que sur le plateau de décryptage de la sortie du chef de l’Etat au sujet de la covid-19, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, a évoqué le produit Apivirine et a dit : « L’efficacité n’est pas prouvée » avant de poursuivre par les propos suivants : « si vous avez suivi l’actualité au niveau du Burkina, c’est qu’il y a une étude qui est lancée pour approuver de l’efficacité du produit. Donc, nous suivons de près cette actualité » et pour finir, le Ministre Benjamin Hounkpatin, en voulant donner la position du Bénin, déclare : « Nous ne faisons l’impasse sur rien. Nous sommes en contact avec notre compatriote et nous le suivons à travers une démarche scientifique »

Alors, bon nombre de citoyens béninois exhortent en ce moment l’Etat béninois à saisir cette main tendue du Dr Valentin Agon, pour le rayonnement des produits Africains, en général et ceux Béninois, en particulier.

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