Covid-19: Bientôt une « Corona-App » pour traquer les contacts avec les porteurs du virus
Un consortium de chercheurs européens est en train de mettre au point une application qui devrait permettre à tout un chacun d’être informé s’il a été en contact avec un porteur du coronavirus. Le but est de développer un protocole totalement anonymisé de suivi et d’alerte, basé sur la technologie Bluetooth.
Un consortium de chercheurs européens de 130 partenaires de huit pays, est entrain de mettre au point une application qui devrait permettre à tout un chacun d’être informé s’il a été en contact avec un porteur du coronavirus. Intitulé Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing (PEPP-PT), cette plate-forme répond aux normes européennes de protection des données, ont expliqué ses promoteurs lors d’une conférence de presse en ligne. Elle devrait pouvoir être utilisée lors de voyages dans différents pays, nous rapporte Sud-Info.
L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), dont Marcel Salathé, directeur du Laboratoire d’épidémiologie numérique, est partie prenante dans le projet. La Chine et la Corée du Sud ont déjà mis en place de nombreuses initiatives du genre. Les autorités y utilisent les images de caméras de surveillance pour épier les déplacements et les contacts sociaux des malades. Singapour utilise l’application « Trace together » avec le même objectif. Les autorités russes ont indiqué ce mercredi avoir développé une application pour surveiller les personnes placées en quarantaine. Celle-ci permet de savoir si les habitants de Moscou qui ont été contaminés par le covid-19 respectent bien l’interdiction qui leur est faite de sortir. L’application est encore en cours d’essai dans Moscou. De telles applications pour smartphones ne sont toutefois pas utilisables telles quelles en Europe pour des raisons de protection des données. Cette technologie pourrait s’avérer fort utile pour accompagner la sortie de confinement.
La plate-forme PEPP-PT utilise Bluetooth pour enregistrer les rapprochements de propriétaires de smartphones. L’armée allemande participe à son calibrage avec des exercices effectués par ses soldats. L’institut Fraunhofer à Berlin, les universités techniques de Dresde et Berlin, l’Institut national français de recherche en informatique et en automatique ainsi que le groupe de télécommunications Vodafone participent au projet. Le développement de la plate-forme devrait être terminé à la fin de la semaine prochaine. Le système doit ensuite être mis en libre accès.
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