Covid-19: la Chine a livré au Royaume-Uni, 20 millions de dollars de kits de test défectueux

Selon le New York Times, les fonctionnaires britanniques ont payé 20 millions de dollars à deux sociétés chinoises pour des kits de tests à domicile censés détecter les anticorps du coronavirus. Problème : les tests ne fonctionnent pas.

Le Royaume-Uni, comme tous les autres pays du monde, essaie toujours de trouver un test qui puisse être produit en masse, pouvant détecter si une personne a eu la maladie et est maintenant immunisée contre elle. Face à la demande, deux sociétés chinoises ont fait une proposition alléchante mais risquée : deux millions de kits de tests à domicile qui, selon elles, détecteraient les anticorps du coronavirus pour au moins 20 millions de dollars, à prendre ou à laisser. Dans ce deal, le prix demandé était élevé, la technologie utilisée dans ces kits n’était pas prouvée et l’argent a dû être versé à l’avance.

Pourtant, les responsables britanniques ont conclu l’accord, selon un haut fonctionnaire impliqué, puis promis à la population que des tests seraient disponibles dans les pharmacies deux semaines plus tard. « Aussi simple qu’un test de grossesse », avait même déclaré à l’époque le Premier ministre Boris Johnson. « Il a le potentiel d’être un événement qui change totalement la donne », avait-il assuré. Problème, les tests n’ont finalement pas fonctionné et se sont révélés inefficaces.

En effet, jugés insuffisamment précis par un laboratoire de l’Université d’Oxford, un demi-million de tests prennent désormais la poussière dans les stocks. 1,5 million de tests de même type ont également été achetés à un prix similaire à d’autres fournisseurs de manière inaperçue. Un véritable fiasco qui a plongé dans l’embarras les fonctionnaires britanniques qui ont tenté de récupérer au moins une partie de l’argent.

Le gouvernement assure qu’il va tenter de récupérer l’argent

Le professeur Peter Openshaw, de l’Imperial College de Londres, membre du groupe de conseil du gouvernement sur les menaces de nouveaux virus respiratoires émergents, a reconnu auprès du New York Times que les autorités britanniques étaient peut-être allées trop vite en besogne. Selon le scientifique, « il y a une énorme pression sur les politiciens pour qu’ils disent des choses positives ». 

De son côté, face au scandale, un porte-parole du ministère de la Santé a déclaré que le gouvernement avait commandé le plus petit nombre de tests autorisés par les vendeurs chinois et que le gouvernement essaierait de récupérer l’argent, sans préciser comment.

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