Émissaire de l’ONU en Libye: l’Algérie essuie un revers diplomatique
Le diplomate algérien, pressenti comme chef de la mission des Nations Unies en Libye, n’a pas reçu le soutien des Etats-Unis; ce qui a poussé Ramtane Lamamra a renoncé à ce prestigieux poste.
Le poste d’émissaire des Nations Unies en Libye ne sera pas occupé par le diplomate algérien, Ramtane Lamamra. Et pour cause, les Etats-Unis ont opposé leur veto à la nomination de l’ancien ministre algérien des affaires étrangères de 2013 à 2017. De sources concordantes, Washington aurait reçu des pressions de certaines puissances qui jugent Ramtane Lamamra trop proche du gouvernement de Tripoli, dirigé par Fayez al-Serraj.
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Alors que les suspicions vont bon train, Lamamra est sorti pour couper court aux rumeurs. Il indique que les consultations d’usage, auxquelles procède le Secrétaire général de l’ONU depuis lors, ne semblent pas susceptibles d’aboutir à l’unanimité du Conseil de Sécurité et d’autres acteurs, qui est indispensable à l’accomplissement de la mission de paix et de réconciliation nationale en Libye ».
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Ce qui constitue un véritable échec pour le régime algérien qui tente de se repositionner sur la scène politique internationale partant de ce dossier. En fonction depuis juin 2017, l’émissaire de l’ONU en Libye, le Libanais Ghassan Salamé, a démissionné le 2 mars pour des « raisons de santé », au moment où le processus politique dans ce pays, en proie à la guerre civile, est plus que jamais dans l’impasse. Malgré les efforts de paix, le cessez-le-feu est régulièrement violé par les deux parties et donne lieu à de violents combats.
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