« En 4 ans de gouvernance, il n’y a plus de classe sans enseignant », Karimou Salimane

Depuis le lundi 06 avril 2020, les ministres sectoriels du gouvernement du président patrice Talon ont fait le bilan de leurs départements respectifs durant les quatre dernières années. En fin de semaine écoulée, le ministre de l’enseignement maternel et primaire s’est prêté à l’exercice. Au titre de la multitude de défis remportés dans ce sous-secteur de l’enseignement, le ministre Salimane Karimou a évoqué la résolution du problème de pénurie d’enseignants.

Les maux qui ont miné le système éducatif béninois et contribué à la baisse du niveau des apprenants sont multiples. Ils ont pour nom: grèves cycliques, pénurie d’enseignants, manque d’infrastructures adéquats, enseignants sans niveau et sans pédagogie. A l’avènement du régime de la rupture, plusieurs réformes courageuses ont été initiées pour remonter la pente. Le ministre de l’enseignement maternel et primaire, Salimane Karimou, a fait, en fin de semaine dernière, le bilan sectoriel des 4 années du gouvernance de la rupture. Au titre des défis relevés dans son sous-secteur, le ministre de l’enseignement maternel et primaire a souligné le problème du manque d’enseignants dans les salles de classe qui est désormais résolu.

A Lire aussi: Bénin; gestion de l’école primaire: les aveux de Salimane Karimou

Un téméraire directeur d’école, colis sur la tête, affrontant jusqu’à hauteur de la poitrine, l’eau d’une piteuse inondation à Athiémé. Une belle image en soi, qui pourrait inspirer de façon triviale mon frère et confrère caricaturiste Constant Tonakpa, lui qui a l’inspiration à fleur de peau. Et je vous jure que le produit fini de cette œuvre d’esprit vous enverra exploser de rire. Pourtant, il s’agit d’une peinture qui ne bégaie pas sur la réalité du moment, la vie de l’école dans les milieux lacustres ou inondés.

Peut-être qu’on pourrait éprouver de difficultés pour confirmer ou affirmer l’exactitude du post soutenu par l’image du légendaire directeur, qui, sûrement, a fait le buzz, ceci à la décharge de la saison des fake news qui pourrait nous contraindre au doute. Toutefois, il faut se rendre à l’évidence que ce geste des activistes des réseaux sociaux trouve bien son fondement dans les cas cycliques d’écoles sous l’eau où l’accès aux apprenants se conjugue au futur et l’apprentissage totalement alambiqué. Après donc les pernicieux problèmes de pénurie d’enseignants dans les salles de classe, nonobstant le redéploiement des aspirants (… encore 833 enseignants du secondaire à pourvoir dans le département du Borgou), d’insuffisance d’infrastructures scolaires avec des salles de classe de fortune, parfois sans mobiliers et des apprenants assis à même le sol, l’école béninoise doit continuer à faire la douloureuse expérience d’une cohabitation indécente avec l’eau, l’inondation qui vient de faire sa première victime dans le rang des apprenants. Quelle désolation ! En effet, plus d’un mois après la rentrée des classes, des écoles et établissements peinent encore à distiller les premières connaissances, à occuper efficacement les enfants.

Selon l’autorité ministériel, le problème de pénurie d’enseignants est « un problème fondamental que le gouvernement a résolu ». Pour arriver à bout de ce problème, le gouvernement a procédé au recrutement massif d’aspirants à la fonction d’enseignant. Une base de données a été même constituée pour recueillir les dossiers des potentiels candidats à cette fonction. Pour le ministre, cette situation déplorable date de plus d’une décennie et on a « toujours recouru à des palliatifs pour résoudre le problème. Le gouvernement a trouvé une réponse plus pérenne. Aujourd’hui, on a plus de salles de classe sans enseignants« , indique le ministre. La constitution de base de données permet de remplacer immédiatement un enseignant qui part à la retraite pour assurer la continuité de la formation, précise-t-il. Le ministre a également mis l’accent sur ce qui est fait par le gouvernement pour motiver ces enseignants qu’ils soient des agents permanents de l’Etat, des contractuels ou des aspirants. Leur salaire en effet est régulièrement payé et leur condition de travail améliorée avec des primes d’installation et d’habillement, indique-t-il.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus