« La flamme de Parakou ne s’éteindra jamais », prophétisent les partisans de Boni Yayi

Le parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) au creux de la vague. La crise interne qui secoue cette formation politique a pris une autre dimension avec la démission du président d’honneur, figure charismatique du parti. Mais en dépit de cette crise qui risque d’emporter ce parti politique, les responsables proches du président d’honneur prophétisent que l’idéologie qui a sous-tendu la création du parti à Parakou ne s’éteindra jamais.

Le parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ne connaîtra pas le même sort que le parti de la Renaissance du Bénin de la doyenne d’âge de l’assemblée nationale, Rosine Soglo, et celui du Parti social libéral (Psl) de Golou Emmanuel. Si ces deux formations politiques ont disparu dans les deux blocs proches du président de la république et leurs militants emportés, pour la plupart, par la mouvance présidentielle, et les autres dissipés dans la nature, les choses risquent de se passer autrement avec le parti FCBE. C’est d’ailleurs cette conviction qu’exprimaient les responsables du bureau politique du parti lors de leur point de presse du mercredi 08 avril 2020. En effet, dans leur déclaration, lue par Justin Adjovi, les membres du bureau politique du parti FCBE, proches du président Thomas Boni Yayi, ont martelé que « la flamme de Parakou ne s’éteindra jamais« .

A Lire aussi: Bénin: démission collective des responsables du bureau des FCBE, aile Atchadé

Que peut-on retenir de cette prophétie? les responsables démissionnaires n’ont pas laissé transparaître une piste. A l’endroit des sessions de base et aux militants restés fidèles à la ligne directive de Parakou, ils demandent simplement de prendre leurs responsabilités mais surtout d’attendre le mot d’ordre qui leur sera donné. En attendant ce mot d’ordre, qui nous situera davantage, il est loisible de supposer que la masse de militants, qui soutient l’ancien président de la république, ne sera pas laissé à son sort. Ces militants seront certainement récupérés au sein d’une formation politique qui prendrait la même forme que le parti FCDB du ministre Toléba. C’est l’option la plus évidente, quand on sait qu’en démissionnant du parti, ces responsables n’ont pas pris la voie de la revendication de la paternité. N’étant point membres du parti FCBE, la survie de leur idéologie ou du moins la flamme de Parakou dépendra de la naissance d’un nouveau parti. Une option qui n’arrangera pas la famille Cauris qui n’aura pas de candidat pour l’élection présidentielle de 2021, au regard des nouvelles dispositions des lois électorales. Par ailleurs, la création d’un parti politique ne sera pas sans challenge parce qu’il faut parvenir à convaincre le ministère de l’intérieur de la rigueur de la procédure.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus