Le chef de l’OMS répond aux critiques de Trump: « Ne politisez pas le virus »

Le directeur général de l’organisation mondiale de la santé (OMS) est monté au créneau après les critiques de Donald Trump sur un supposé rapprochement entre son institution et Pékin.

En conférence de presse virtuelle cet après-midi, le patron de l’OMS a clarifié la position de son institution sur les critiques de Trump par rapport à un supposé rapprochement avec la Chine dans la gestion de la crise sanitaire mondiale due au covid-19. Pour l’éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, ils ne font pas de la politique à l’OMS. Et de clarifier: « Ne politisez pas le virus. Pas besoin d’utiliser le Covid pour marquer des points politiques« .

A lire aussi: Critique contre l’OMS: le chef de l’Union africaine recadre Donald Trump

Ironisant, cet ancien chef de la diplomatie éthiopienne a appelé les différents acteurs à mettre en « quarantaine » la politique face au virus. « S’il vous plaît, mettez en quarantaine la politisation du Covid« , a-t-il dit. Cette sortie énergétique fait suite aux déclarations de Donald Trump qui jugent l’OMS trop proche du régime communiste chinois. Il a à cet effet menacé de suspendre la participation américaine, la plus grande contribution à l’institution.

Washington et Pékin à l’unisson!

Face à l’avancée sans précédent de la pandémie, Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé les deux premières puissances mondiales à unir leurs forces pour combattre l’ennemi commun. « Battons-nous comme des diables pour supprimer et contrôler ce virus. Il est dangereux. Nous avons besoin d’unité« , a-t-il indiqué.

Soutien de l’UA!

A peine la déclaration de Trump s’est répandue, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat s’est prononcé. Il s’est offusqué contre le gouvernement américain qui a critiqué ouvertement l’OMS avant de rappeler son « plein » soutien au dirigeant de l’institution onusienne de Genève.

Le diplomate tchadien invite les différents acteurs à concentrer leurs efforts dans la lutte contre la pandémie, soulignant que « le temps de rendre des comptes viendra » plus tard, en référence à la guéguerre Washington-Pékin.