« L’initiative de Nikki est le début d’un processus toujours en cours », Sabi Korogoné

Le président du Mouvement populaire de libération (MPL), Sabi Sira Korogoné, est déterminé à poursuivre le combat politique jusqu’au renouvellement de la classe politique. L’initiative de Nikki n’est qu’une première étape de ce combat qui, rassure-t-il, se poursuit.

La rubrique « Sous l’arbre à palabre » du quotidien L’Evénement Précis a reçu la semaine dernière le premier responsable de l’initiative de Nikki et président du parti Mouvement populaire de libération. L’invité a abordé plusieurs questions d’actualité et a explicité la mission que s’est assignée l’initiative de Nikki. Dans ses explications, Sira Séro Korogoné a fait comprendre qu’en réalité, l’initiative de Nikki est le début d’un processus dont l’aboutissement est le renouvellement de la classe politique. « L’Initiative de Nikki était le début d’un processus. Et ce processus est en cours. Je vais vous expliquer comment ça se serait passé si je n’étais pas allé en prison« , a indiqué le numéro 1 du MPL. A l’en croire, après l’initiative de Nikki, la deuxième étape était le lancement d’un concept  dénommé le «NIYATA», ce qui signifie « ni Yayi, ni Talon », précise-t-il. De ses observations, le Bénin était ramené à une guéguerre entre deux amis et l’urgence était de libérer le pays de ces deux-là. « C’est-à-dire que lorsque ces deux se sont retrouvés et sont devenus des amis, aucun d’entre nous n’était là. On ne sait pas sur quelle base ils sont devenus amis. Qu’est-ce qui les a divisés? Qu’est-ce qui les divise? C’est ce qu’ils ont voulu qu’on entende, qu’on a entendu. Pour un jeune comme moi qui aspire à diriger son pays un jour, ce n’était pas sain de nous mêler d’une guéguerre qui rabaisse notre pays à ce niveau« , se désole-t-il.

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Il fallait donc agir, indique-t-il, pour libérer le pays de l’emprise de ces deux amis entre qui est née, entre temps, de l’inimitié pour des raisons non encore connues du grand public. Après donc le concept « niYaTa », les jeunes devaient aller aux assises nationales de la lutte. Sira Korgoné était convaincu qu’après l’initiative de Nikki, le mouvement allait prendre dans d’autres communes. « Toute cette énergie de jeunes opprimés allait se retrouver dans le même cadre pour aller aux assises nationales de la jeunesse. Et, pour conquérir le pouvoir, on allait venir à l’étape où nous sommes aujourd’hui« , justifie le président du MPL. Malheureusement, constate-t-il, l’élan de ces jeunes, qui ont décidé de prendre leurs destins en main, s’est heurté à la résistance des autorités. Mais pour Sira Korogoné, le combat est loin d’être terminé. «  Ils ont juste déplacé le calendrier parce qu’aujourd’hui, nous en sommes là. Le MPL est né, oui ou non ? Le cheminement n’a pas été ce que cela aurait été mais il y a eu cheminement quand même« , explique-t-il. Selon lui, 2020 comme 1960 et 1990 est une fin de cycle et il y aura alternance au sommet de l’Etat. Contrairement à ceux qui pensent que ce parti politique de jeunes est constitué de « casseurs », Sira Séro Korogoné estime que l’expérience a prouvé que ceux qui cassent ne viennent jamais aux affaires mais préparent le terrain à des gens qui tirent les ficelles dans l’ombre. L’ambition du MPL, va-t-il conclure, c’est de diriger le pays et non d’être des casseurs.

 

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