« Loin de me faire du mal, c’est une procédure qui m’a rendu service », Komi Koutché

Quelques jours après sa condamnation par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), l’ancien ministre de l’Economie et finances sous le président Boni Yayi Boni, Komi Koutché, s’est prononcé depuis les Etats-Unis, lieu de son exil, sur le procès qui a conduit à sa condamnation et qui lui a rendu plus service qu’il ne lui a fait de mal. 

Dans tous les événements de la vie, il y a toujours malheureux de la vie, il y a toujours quelques chose de positif à tirer. C’est l’une des conclusions tirées par l’ancien argentier national, le ministre Komi Koutché, après sa condamnation à 20 ans de prison ferme. Dans un message adressé ce mercredi 22 avril 2020 à ses concitoyens depuis son lieu d’exil, l’ex-directeur général du Fonds national de la micro-finance estime que la procédure ayant conduit à sa condamnation, loin de lui faire du mal, est une procédure qui lui a rendu service. « Vous savez, loin de me faire du mal, c’est une procédure qui m’a rendu service. Cette procédure, a permis à ceux qui semblent être mes persécuteurs, de se rendre compte que je suis loin d’être ce qu’ils pensent.« , affirme-t-il. En effet, depuis le déclenchement de ce dossier d’abus de fonction au FNM, celui qui est surnommé le « jeune premier de Bantè » est perçu comme quelqu’un qui s’est enrichi trop vite après son cours passage à la tête du Fonds. La procédure ayant conduit à sa condamnation a permis, selon lui, à ses détracteurs de se rendre compte qu’il est loin d’être celui qu’il s’imaginaient. « Ceux qui ont côtoyé ma vie quotidienne, savent que j’ai été éduqué pour gagner ma vie, à la sueur de mon front. Du travail et rien que du travail bien fait« , a-t-il fait savoir.

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Pour l’ancien ministre de l’Economie et des finances, le verdict prononcé par les juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme s’est basé sur du faux. « Ceux qui m’ont côtoyé dans mes différentes fonctions professionnelles, savent qu’il ne m’est jamais passé par l’esprit une quelconque idée de procéder par quelque moyen que ce soit, pouvoir dérober un seul franc de l’État. Et ceux qui ont été payés pour faire des témoignages à charge, en contrepartie de leur liberté, et même ceux qui ont connu de ce dossier, savent que le verdict qui est prononcé, s’est basé sur du faux« , a-t-il martelé, avant de se réjouir qu’il n’y ait pas eu d’élément nouveau par rapport à ce qui a été connu par une justice internationale comme celle de Madrid, comme les éléments qui ont été connus par la chambre légale de l’Interpol, qui tous deux, ont conclu qu’il s’agit d’une persécution politique. Et d’ailleurs, la sentence en témoigne. « Ce n’est pas grave. Ils ont fêté, ils ont bu du champagne, en disant mission accomplie. J’ai aussi fêté, j’ai aussi bu du champagne, en disant, je remercie Dieu, de leur avoir montré, que quand on est dans le faux, on fait toujours un processus éprouvant. Jamais, aucun processus judiciaire au Bénin, n’aurait demandé autant de manipulations de textes, autant de votes de lois et de prises de lois pour aboutir…« , conclut-il.

 

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