Masque anti-COVID-19: sera t-il bientôt obligatoire en France et quelles alternatives face à la pénurie?

Alors que toutes les attentions sont braquées, depuis quelques semaines, sur l’efficacité de la chloroquine défendue par le professeur Didier Raoult, c’est le masque facial qui est sous le feu des projecteurs. Doit-on rendre son port obligatoire et quelles sont les solutions alternatives face à la pénurie constante qui se fait sentir ?

La porte-parole du gouvernement Français, Sibeth Ndiaye, déclarait, il y a bientôt un mois, qu’il était inutile de faire obligation aux français de porter les masques, sauf pour les personnels soignants. Mais l’Académie Nationale de Médecine, bouleversée par cette communication gouvernementale, a réagi en publiant un avis le jeudi 02 avril 2020, dont en voici un extrait : « En Extrême-Orient, depuis de nombreuses années, le port d’un masque anti-projection par la population est à la fois une mesure de prévention et un acte de civisme en situation d’épidémie de virus à tropisme respiratoire (notamment dans les pays les plus frappés par le virus du SRAS en 2003). Face à l’épidémie de Covid-19, cette mesure a contribué à une réduction du taux de reproduction à Taïwan, Singapour et en Corée du Sud. »

Mais qu’est-ce qu’un masque de protection ?

Un masque de protection, aussi appelé « anti-virus », à usage médical, « chirurgical », anatomique, type « bec de canard »… est un dispositif médical destiné à filtrer les bactéries et à éviter de contracter un virus, comme celui de la grippe ou toute autre maladie virale. Selon le Dr Pierre Parneix, médecin hygiéniste et praticien hospitalier en Santé publique au CHU de Bordeaux et responsable du Centre d’appui à la prévention des infections associées au soins (CPIAS) de Nouvelle Aquitaine : « Ces masques sont généralement portés au bloc opératoire pour éviter d’abord que les bactéries de la bouche du chirurgien ne soient projetées sur la plaie chirurgicale du patient, mais peuvent aussi être portés par le grand public pour se protéger des micro-organismes dans un contexte d’épidémie, comme la grippe par exemple« , a relayé le site d’informations santé, JOURNAL DES FEMMES.

Quelles sont les solutions alternatives face à la pénurie ?

Les masques normés, étant désormais réservés aux soignants et aux malades (suspectés ou testés), de nombreux tutoriels (modèles de fabrication ou patrons) pour en fabriquer à la maison fleurissent sur Internet. Sur ce sujet, le Dr Parneix rappelle que : « Pour être efficace, le masque doit être conforme à la norme française et européenne « NF EN 14683 ». Alors, masque fait-maison ou pas, les experts sont partagés, nous informe la même source. Ainsi, certains affirment que les masques fait-maison (masques en tissu, masques en papier, chiffons noués derrière la tête type bandana) ne sont pas autant efficaces et qu’ils ne protègent ni celui qui le porte ni son entourage. D’autres estiment, par contre, que, porter un masque artisanal, est « mieux que rien« .

Mais, pour trancher sur cette question de qualité de masques à porter, l’Académie Nationale de Médecine au point N° 3 de ses recommandations préconise ceci: « En France, l’habitude n’a pas été prise de constituer un petit stock de masques anti-projection dans chaque foyer. La pénurie de masques risquant de durer encore quelques semaines, force est de recourir, actuellement et en vue de la sortie du confinement, à l’utilisation d’un masque « grand public » ou « alternatif ». L’Académie nationale de Médecine recommande que les indications pratiques pour la fabrication d’un tel masque soient largement portées à la connaissance de la population. »

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