Affaire de harcèlement: le personnel s’est pris au piège tendu au peuple, Emmanuel Zounon

L’affaire de harcèlement sexuel à l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB), continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Cette fois, c’est monsieur Emmanuel Zounon, ancien secrétaire général de l’UNSTB, qui réagit, à travers sa page Facebook, à la dénonciation faite par madame Angela Kpeïdja, disant que le personnel de l’office s’est pris au piège tendu au peuple.

Déjà 11 jours que la journaliste, Angela KPEIDJA, à travers un post sur les réseaux sociaux, a dénoncé les mauvaises pratiques (divers types de harcèlement) qui ont cours au sein de l’Office de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (ORTB) et pour lesquelles elle demandait à en être libérée. Depuis peu, plusieurs langues se sont déliées pour évoquer le sujet; certaines pour condamner la journaliste, d’autres pour la soutenir et bien d’autres encore pour situer les responsabilités et/ou apporter des clarifications, mais aussi des solutions.

C’est à cet exercice que s’est livré l’ancien secrétaire général de l’UNSTB (Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin), Emmanuel Zounon, à travers une opinion sur sa page Facebook. Pour lui, cette dénonciation faite par la journaliste montre à suffisance l’impact négatif que des programmes de la télévision nationale ont sur la population béninoise : « La dénonciation du harcèlement sexuel faite par Madame Angela KPEIDJA, vient de révéler au monde, le mal profond que fait l’ORTB à la société béninoise à travers ses programmes télévisés de type Novelas, et ceci, à des heures de grande écoute et surtout sans consigne d’interdiction d’âge ni de niveau ». Poursuivant, le syndicaliste affirme que le personnel de la chaîne publique s’est pris à son propre piège, et dit : « A force de diffuser ces genres de programmes, le personnel s’est pris au piège tendu au peuple, celui de la tentation de s’essayer à la pratique comme le ferait un bon professeur à ses élèves. »

Loin de condamner ce vice comportemental, Monsieur Emmanuel Zounon propose des solutions pour éviter à l’avenir ces dérives qui n’honorent point le Bénin et les entreprises qui s’y trouvent : « … Le mal n’est donc pas comportemental. Il résulte plutôt du défaut de moyens au niveau du service de productions de l’ORTB pour produire et diffuser des chef-œuvres locaux. Il faut encourager la production locale pour réduire un tant soit peu les feuilletons immoraux qui inondent nos chaînes. ». Pour Emmanuel Zounon, cette dénonciation de harcèlement n’est que la face visible de l’iceberg. Il recommande d’attaquer le mal par la racine au lieu de sacrifier les hommes de média sur l’autel du dévoiement : « Le mal est ailleurs, quand déjà les enfants et collégiens font des mises en scène pornographiques à l’école. Réfléchissons pour mieux agir à tête froide et non dans la diversion. »