Après celle d’Abidjan, la justice française aux trousses de Guillaume Soro

A la suite de sa condamnation dans son propre pays, la Côte d’Ivoire, à 20 ans de prison ; en France, une autre plainte vient d’être déposée contre Guillaume Soro pour crimes de guerre et assassinats.

Décidément, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, n’est à l’abri nulle part. En exil en France pour échapper à une arrestation dans son pays, où il est condamné à 20 ans de prison pour tentative de déstabilisation du pays et blanchiment d’argent, l’élu de Ferké pourrait également faire face à la justice de son pays d’accueil pour des raisons liées à des crimes de guerre et assassinats. Selon Mediapart, « une plainte a été déposée jeudi à Paris contre l’ex-Premier ministre ivoirien et actuel adversaire du président Alassane Ouattara. Elle porte sur des faits présumés commis par la rebellion des Forces nouvelles qu’il a dirigée de 2003 à 2011 ».

La même source indique que les plaignants sont des Français et des Ivoiriens qui accusent Soro d’avoir « commandité, en 2004 et 2011, la mort de cinq personnes, membres ou ex-membres de la rébellion, dont le charismatique Ibrahima Coulibaly, surnommé « IB » ». Contacté par Mediapart, l’avocat de l’ex-chef rebelle, Me William Bourdon, indique que « si ces faits, par définition très graves, étaient avérés, il est aberrant que les juges ivoiriens n’en aient pas été saisis. Personne ne peut douter du caractère opportuniste et artificiel de cette démarche ». Notons que, pendant la période sus-citée, Soro était à la tête de la rébellion des Forces Nouvelles qui, en 2011, avait évincé Laurent Gbagbo pour faire asseoir Alassane Ouattara sur le fauteuil.

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