Fin de l’impasse politique en Afghanistan grâce à un accord de partage de pouvoir

Le président afghan Ashraf Ghani et son rival Abdullah Abdullah ont accepté de partager les pouvoirs présidentiels. La décision met fin à des mois d’incertitude qui avaient inclu des cérémonies de double inauguration.

Dimanche, un accord de partage du pouvoir a été signé par les deux rivaux politiques afghans, le président Ashraf Ghani et son rival aux élections présidentielles contestées du pays, Abdullah Abdullah. Cet accord vient donc siffler la fin des mois d’impasse politique dans ce pays du Moyen-Orient ravagé par la guerre. Abdullah est déterminé à diriger le processus de paix avec les talibans tandis que Ghani dirigera l’Afghanistan en tant que président. L’accord a été finalisé dimanche après-midi, les deux parties se sont mises d’accord sur qui superviserait quelques ministères clés, selon Sediq Sediqqi, porte-parole de Ghani. « Le docteur Abdullah dirigera le haut-commissariat de réconciliation nationale et des membres de son équipe feront partie du gouvernement », a-t-il écrit sur Twitter.

Un porte-parole d’Abdullah cité par l’agence de presse allemande dpa a déclaré que l’ophtalmologue de 59 ans détiendrait une part de 50% dans le gouvernement, couvrant les ministères, les directions indépendantes et les provinces. On ne savait pas immédiatement quelles positions ministérielles l’équipe d’Abdullah allait prendre. Cependant, au cours du processus de négociation, il avait fait pression pour le contrôle d’un portefeuille important tel que les finances ou les affaires étrangères. En mars, les deux hommes ont tenu des cérémonies d’investiture présidentielle parallèles à l’intérieur du palais présidentiel de Kaboul. L’impasse politique a incité les États-Unis à couper 1 milliard de dollars (925 millions d’euros) d’aide à l’Afghanistan. Il n’était pas clair si ce financement serait rétabli après l’accord de dimanche.