En France, au moins dix millions de litres de bières non consommées à temps, en raison des mesures de confinement, vont devoir finir dans les caniveaux. Un coup dur pour le secteur « très endetté » des brasseries.
Fermeture des cafés, annulation des festivals… Résultat, ces millions de litres de boissons houblonnées n’ont pas été consommés à temps. Des milliers de fûts périmés, et donc dans l’obligation d’être détruits.
C’est une nouvelle conséquence du coronavirus : 10 millions de litres de bières vont être détruits en France, parce qu’ils n’ont pas pu être consommés à temps, en raison du confinement. C’est ce qu’annonce le syndicat professionnel Brasseurs de France. Des bières très houblonnées, qui ne se conservent pas plus de trois mois, sans perdre leur saveur.
« La fermeture brutale des cafés, restaurants, l’arrêt des activités touristiques et l’annulation de tous les festivals et salons ont laissé plus de 10 millions de litres de bières, majoritairement en fûts, en souffrance », détaille Brasseurs de France. Environ 25% des brasseries sont actuellement à l’arrêt, faute d’activité, et près de trois quarts des brasseries déclarent une perte de chiffre d’affaires de 50% ou plus, depuis le 15 mars.
Plusieurs millions d’euros de perte
Si ces 10 millions de litres semblent peu de chose au regard des 22,5 millions d’hectolitres produits pour 2020 (estimation), ils représentent plusieurs millions d’euros de perte pour des brasseurs, parfois fragiles financièrement. On est un secteur très endetté, puisqu’on a investi 241 millions d’euros dans le développement en 2019, un chiffre important pour un chiffre d’affaires d’un peu plus de 4 milliards d’euros
, a déclaré Maxime Costilhes, délégué général de Brasseurs de France.
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