France – Covid-19: les craintes d’un infectiologue sur la fin du confinement
Le professeur Denis Malvy, infectiologue au centre hospitalier et universitaire de Bordeaux, membre du conseil scientifique, invite à une gestion rigoureuse de la fin du confinement, pour ne pas donner lieu à une seconde vague de malades de Covid-19.
Le 13 avril 2020, le président Emmanuel Macron avait annoncé la levée progressive du confinement à partir du 11 mai. Le président avait chargé, à cet effet, le gouvernement de présenter, sous deux semaines, un plan de déconfinement. Malgré la précaution du gouvernement pour un déconfinement progressif, l’infectiologue au CHU de Bordeaux et membre du conseil scientifique, le professeur Denis Malvy, exprime des inquiétudes. Le principal enjeu de ce déconfinement progressif, selon lui, est de savoir si la France est capable de se mettre en ordre de marche pour suivre des procédures sanitaires élaborées pour s’adapter à l’évolution du virus. Aussi, exhorte-t-il à la rigueur et à la prudence, afin de ne pas donner lieu à une seconde vague de malades de covid-19, avec la fin du confinement en France. « Avec le déconfinement, la covid-19 va se mettre en circulation. Il faut absolument la repérer et la maîtriser, c’est primordial pour éviter une seconde vague. », confie-t-il, dans un entretien accordé à France 3 Nouvelle Aquitaine.
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Pour l’infectiologue, il ne peut être sûr de rien à 100%, du fait du caractère ambivalent du virus, qui, jusque-là, ne se laisse pas totalement cerner. La seule possibilité de s’en sortir, à l’en croire, est de maintenir la vigilance. « Ce virus a de multiples visages. Il faudra rester très vigilant jusqu’à la fin de l’année. Et s’il y avait une seconde vague ces prochains mois, elle pourrait déstabiliser l’hôpital et la société. « , prévient-il. Denis Malvy, expert infectiologue au CHU de Bordeaux, nommé conseiller scientifique auprès du ministre, Olivier Véran, a pris en charge le premier malade de covid-19 en Nouvelle Aquitaine le 23 janvier 2020, dans son service des maladies infectieuses et tropicales du Centre hospitalier universitaire. Le patient, un quadragénaire de retour de Chine, sortira guéri un mois plus tard, après un traitement à base de Remdesivir, un antiviral au cœur, aujourd’hui, d’un essai clinique international.
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