Génocide au Rwanda: la cour d’appel de Paris rejette la mise en liberté de Félicien Kabuga

Félicien Kabuga, le présumé financier du génocide rwandais, ne bénéficiera pas de mise en liberté provisoire. Au cours de l’audience du mercredi, la cour d’appel de Paris a rejeté cette demande.

Pas de liberté provisoire pour Félicien Kabuga! Mercredi, au cour de l’audience consacrée à l’étude du fond du dossier, la cour d’appel de Paris a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de Félicien Kabuga, présumé financier du génocide rwandais. En effet, le parquet craint que ce dernier puisse à nouveau échapper à la justice.

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« S’il n’est pas en état de partir en courant, il est en état de se faire procurer de faux papiers – on l’a vu – et de se faire exfiltrer, le soutien des siens étant sans limite », a déclaré l’avocate générale Clarisse Taron.

De son côté, la défense de l’accusé s’appuie sur son âge avancé (87 ans) et son état de santé fragile pour exiger sa mise en liberté provisoire. « Il est incapable d’effectuer seul un geste de la vie quotidienne », explique l’avocat de Félicien Kabuga, Me Laurent Bayon, rassurant qu’il  n’a pas l’intention de se soustraire à la justice.

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Pour ce qui est de son transfert à la justice internationale sise à La Haye, la cour d’appel rendra sa décision le 3 juin prochain. L’homme d’affaire rwandais est notamment accusé d’avoir financé le génocide des Tutsis, qui a fait, selon l’ONU, entre 800 000 et 1 000 000 de victimes en 1994. Son arrestation relance le dossier du massacre encore vif dans les esprits des peuples rwandais et africain.

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