« Je le sens: l’opposition a épuisé son forfait et est désormais déconnectée », Constantin Amoussou

Dans une chronique publiée sur les réseaux sociaux et intitulée: « Voter ou ne pas voter: quand l’opposition épuise son forfait… », l’ex-président de l’association du gouvernement des jeunes du Bénin, Constantin Amoussou, tacle ses anciens compagnons de l’opposition, en panne d’inspiration. 

Comme si elle avait épuisé son crédit, son forfait, l’opposition, au Bénin, multiplie les faux pas et donne désormais à penser qu’elle est devenue une organisation étrange, sans souffle, sans intelligence, sans objectif et sans vision, déconnectée des réalités d’un paysage politique en constant mouvement et, au surplus, dépourvue d’ambitions pour l’avenir. Telle est l’analyse que fait Constantin Amoussou de ce qui reste de l’opposition ou, du moins, ce qui en fait encore objet, dans une chronique intitulée « Voter ou ne pas voter: quand l’opposition épuise son forfait. » Cette opposition, écrit-il dans sa chronique, ne dira pas aux jeunes et aux femmes, qui ont encore la naïveté de croire en elle, qu’elle ne porte plus de rêve; que son idéal, jadis naissant, est depuis ruiné par les conflits intestins et l’absence de stratégies; et qu’à présent, elle n’espère plus qu’un éventuel chaos tombé rôti du ciel pour la sortir d’embarras.

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Dans le même texte, l’ancien président de l’association du gouvernement des jeunes estime que, de Cotonou, en passant par Parakou, Kandi, Savè…et Tchaourou, les anciens prisonniers, les ex-exilés et les clandestins qui eurent, il y a un an, consenti à offrir leurs poitrines comme boucliers de tous, contre un scrutin qui n’incluait pas tous, croyant défendre un noble idéal, font à présent l’amer bilan de leurs sacrifices, du préjudice qu’ils ont subi et du dédain qui fut la récompense, tant pour les vivants que pour les morts. « Les derniers ne servant que de trophées aux mains impudiques d’une canaille qui n’a ni respect pour leur mémoire, ni la moindre pensée, la moindre magnanimité envers leurs descendants et ascendants…de la part d’une opposition qui n’a jamais su rien entreprendre avec la furieuse envie de gagner…et surtout, est passée maître dans l’art de dépenser son énergie à mobiliser autour de chaque action qu’elle entreprend tous les facteurs pouvant lui assurer échec. », lit-on dans la chronique.

En réponse aux appels au boycott des élections Communales du 17 mai 2020, il s’interroge: « Mais quelle est la vertu du boycott, du boycott prôné par ceux qui n’ont pas de perspective, pas de parti; du boycott prôné par ceux qui auront refusé de présenter une liste; du boycott, s’il était prôné par ceux qui auront manqué de faire valider leur liste, du boycott prôné par ceux qui auront perdu le droit d’élire et d’être éligible ?« . On dit qu’être candidat ou voter en 2020, c’est valider les élections de 2019. On pleurniche à ressasser que toutes les institutions sont aux mains de Talon, écrit-il. « N’était-ce déjà ainsi, dans le Bénin de 2015, lorsqu’un opposant nommé Talon, depuis Paris, se fut donné les moyens d’arracher le Palais des Gouverneurs, des Conseils communaux, avant d’asséner en 2016, une mémorable raclée à ceux qui proclamaient qu’ils étaient au pouvoir pour cent (100) ans et plus?« , se demande-t-il.

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En quoi cela nuirait-il au pouvoir qu’un citoyen, détenant tous ses droits civiques, se résolve à se dispenser de l’exercice des prérogatives qu’ils lui confèrent? En quoi cela lui nuirait-il, si ayant la possibilité de faire élire, à défaut du meilleur, le moins mauvais des candidats en compétition, l’administré préfère subir le maire, le chef d’arrondissement; puis demain, le chef de quartier que ses voisins lui imposeraient, par leurs suffrages, et chez qui, cependant, il irait demander son attestation de résidence et divers autres documents administratifs?, se demande-t-il. Il conclut sa chronique par les mesures barrières à observer dans le cadre de la participation au scrutin du dimanche 17 mai 2020.

 

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