La Chine « ne tolérera jamais » une sécession de Taïwan, Xi Jinping hausse le ton

Face à la menace indépendantiste de Taïwan, Pékin a durci le ton, mercredi 20 mai, après l’investiture pour, un deuxième mandat, de l’indépendantiste taïwanaise, Tsai Ing-Wen.

Le président chinois, Xi Jinping, demeure toujours rigide quant à sa position face à sa bête noire, la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, issue d’un parti indépendantiste. Ce mercredi 20 mai, la Chine a indiqué qu’elle « ne tolérera jamais » une sécession de Taïwan, en réaction à l’investiture, pour un second mandat, de Tsai Ing-wen.

Le porte-parole chinois du Bureau des affaires taïwanaises, Ma Xiaoguang, a exprimé sa détermination en ces termes : « Nous avons une détermination sans faille, une confiance totale et toutes les capacités de défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. » « Nous ne tolérerons jamais aucune action sécessionniste », a-t-il ajouté, d’après des propos rapportés par l’agence de presse officielle, Chine nouvelle.

La présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, avait déclaré mercredi matin lors de son investiture que Pékin devait se résoudre à vivre pacifiquement aux côtés de Taïwan et que l’île n’accepterait jamais une domination des autorités communistes. Les Taïwanais ont triomphalement réélu Mme Tsai en janvier, en dépit des efforts de Pékin pour isoler Taïwan et miner l’économie locale depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de la dirigeante. Âgée de 63 ans, Tsai Ing-wen est la bête noire de la Chine continentale. Elle considère, comme son Parti démocratique progressiste (PDP), que son île est un Etat souverain de facto.

La ligne dure de Xi Jinping renforce son ennemie à Taïwan

La dirigeante de 63 ans est la bête noire de la Chine continentale, car elle considère que son île est un État souverain de facto, et qu’elle rejette fermement la vision chinoise d’une «Chine unique». Depuis son élection en 2016, la Chine a exclu toute offre de négociation avec Taïwan et intensifié les pressions économiques, militaires et diplomatiques contre une île qu’elle voit toujours comme une province rebelle appelée à revenir dans le giron de la mère patrie, par la force si nécessaire.

Le pouvoir central chinois défend l’idée pour Taïwan du modèle «Un pays, deux systèmes», comme celui en vigueur à Hong Kong, en vertu duquel l’île conserverait ses libertés tout en se soumettant à Pékin. Une solution que Mme Tsai a écartée mercredi lors de son investiture.

«Nous n’accepterons pas l’utilisation par les autorités chinoises du ‘Un pays, deux systèmes’ pour déclasser Taïwan et miner le statu quo entre les deux rives du détroit», a-t-elle dit. Elle a réitéré son offre de dialogue avec Pékin et invité le président chinois, Xi Jinping, à travailler avec elle pour réduire les tensions. «Les deux côtés ont le devoir de trouver un moyen de coexister sur le long terme et d’empêcher que l’antagonisme et les divergences ne s’aggravent», a-t-elle ajouté.

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