Bénin: CFI réagit à la libération du journaliste Ignace Sossou

Après 06 mois passés en prison, le journaliste Ignace Sossou est libre de ses mouvements depuis quelques heures. Il a été mis en liberté ce mercredi 24 juin 2020. Dans une publication faite sur son site officiel, l’Agence française CFI a salué la libération du journaliste et réaffirme son engagement pour la sauvegarde de la liberté de la presse.

Le journaliste Ignace Sossou est sorti de prison ce mercredi. Une nouvelle qui n’a pas laissé indifférente l’Agence CFI. « Nous pensons à Ignace Sossou en ce jour où il retrouve enfin la liberté au terme de six mois de détention éprouvants. Cet épisode choquant et douloureux renforce la détermination de CFI et son engagement en faveur de la liberté d’expression et de la liberté de la presse », a déclaré Alan Dréanic, directeur général adjoint de CFI.

Par la même occasion, CFI réaffirme son engagement à œuvrer pour la sauvegarde de la liberté de la presse. « CFI lui réitère son soutien et appelle à un débat urgent entre organisations représentatives des médias et autorités de régulation, autour des nouveaux enjeux de la liberté d’informer », lit-on dans la publication de l’Agence française. Par ailleurs, CFI salue la mobilisation des organisations et associations de presse qui ont donné de la voix pour exiger la libération du journaliste.

Retour sur les faits

Pour rappel, le journaliste Ignace Sossou a relayé sur les sociaux des propos du procureur en live-tweets, lors d’un séminaire organisé à Cotonou par CFI. Il sera, par la suite, accusé d’avoir sorti les propos de leur contexte. Un acte qualifié de »harcèlement » par l’accusation qui soutient que le journaliste, en agissant ainsi, a causé une détresse émotionnelle au plaignant. Malheureusement, à l’éclatement de l’affaire, CFI a pris ses distances vis-à-vis du journaliste qui participait aussi au séminaire. Elle ira, d’ailleurs plus loin, en envoyant un courrier aux autorités béninoises pour plonger le journaliste Ignace Sossou. Un courrier qu’elle a par la suite contredit en expliquant qu’il s’agissait de la manœuvre de certains de ses agents.

Interpellé à son domicile le vendredi 20 décembre 2019, le journaliste Ignace Sossou a été reconnu coupable des faits de harcèlement par le biais des moyens de communication électronique. Il a écopé de 18 mois d’emprisonnement ferme en plus d’une amende de deux cents mille (200.000) francs CFA, en application des dispositions de l’article 550 de la Loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant Code du numérique en République du Bénin, à l’issue d’une audience publique tenue le mardi 24 décembre 2019. Avec le verdict de la Cour d’appel ce mardi 19 mai 2020 qui le condamne à 12 mois de prison dont 6 mois ferme et 6 avec sursis, Ignace Sossou sortira de prison le 24 juin  2020 pour avoir déjà passé 5 mois en prison.

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