Un nouveau parti politique naîtra bientôt sur l’échiquier politique du Bénin. Initiative de transfuges du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent, ce creuset politique, en gestation, sera constitué des cadres du parti FCBE, restés fidèles à l’ancien président, Boni Yayi, et des personnalités politiques, membres des partis, qui ont cessé d’exister, selon la loi.
Il n’y a pas de fumée sans feu. Cet adage cadre bien avec les réalités politiques du pays. Ce qui apparaissait, depuis un moment, comme une rumeur, sera bientôt une réalité. Un parti politique de l’opposition est en gestation. Selon le magazine panafricain « Jeune Afrique », l’initiative serait prise par des anciens collaborateurs du président Boni Yayi, qui ont déposé leur démission au même titre que ce dernier, leur leader, du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent.
Les textes, devant régir le nouveau creuset politique, sont quasiment prêts. Cependant, les débats sont toujours en cours, quant à l’idéologie et le logo à donner au nouveau parti. Des contacts sont également toujours en cours avec des exilés politiques et des personnalités de la diaspora.
Ce parterre de personnalités, éventuels membres fondateurs du bébé en gestation, sera renforcé par des responsables politiques issus de partis politiques, dont l’existence juridique pose problème, au regard des nouveaux textes de loi. « Les instigateurs de cette démarche – dont le noyau dur, constitué d’anciens cadres des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), restés fidèles à Thomas Boni Yayi, sont renforcés par plusieurs personnalités issues de formations politiques, désormais, privées d’existence légale au Bénin.« , renseigne la même source.
La présidentielle de 2021, l’enjeu
Selon « Jeune Afrique », le premier objectif du nouveau parti politique, en gestation, est la présidentielle de 2021. Cette force, constituée de personnalités hostiles à la gouvernance du président Patrice Talon, entend aller à la conquête du pouvoir d’Etat, lors de l’élection présidentielle de 2021.
Dans cette perspective, des démarches administratives, au niveau du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, seront entamées, dès la première quinzaine du mois de juillet 2020.
Mais suffira-t-il, pour l’opposition, de créer un parti politique pour prétendre à une participation à la prochaine élection présidentielle? En tout cas, la démarche semble assez prétentieuse. Car il faudra, pour ce potentiel parti politique, traverser non seulement l’étape du ministre Sacca Lafia, mais aussi de satisfaire à l’exigence de se faire parrainer par des élus.
Mais en politique, toutes les équations sont résolubles et certainement que ces cadres, qui conduisent le projet de création de ce parti politique, savent ce qu’ils veulent faire et comment il vont le faire.
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