Bénin – Vol du riz japonais: un agent et cadre de l’État condamné à 10 ans de prison ferme

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné, mardi 16 juin 2020, un agent contractuel de l’État à 10 ans d’emprisonnement ferme et à 10 millions FCFA d’amende, pour détournement de deniers publics.

Le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Gilbert Ulrich Togbonon, a ouvert la troisième session criminelle de cette juridiction, lundi 15 juin 2020. Pour cette session, la comparution de vingt-neuf (29) cadres de l’administration publique béninoise, accusés de détournement de deniers publics, a été annoncée.

À la deuxième journée de cette 4ème session criminelle, au titre de l’année judiciaire 2019-2020, qui s’est tenue, ce jour mardi 16 juin 2020, le sieur S.N, un agent contractuel de l’État, Responsable de Développement rural (RDR) dans le département du Zou, a été inculpé pour détournement d’une quantité de riz, qui est un don Japonais à vendre à la population. En effet, alors qu’il était en fonction, il lui a été remis 1260 sacs de riz à vendre à la population à un prix de 9.000 FCFA le sac. Mais malheureusement, l’agent contractuel de l’État et cadre du Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche (MAEP) n’a pas reversé les 11.340.000 FCFA, issus de la vente, dans les caisses de l’État comme recommandé.

Le sieur S.N dit l’avoir pris pour payer une autre dette supposée être à la charge du Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche (MAEP), son ministère de tutelle. La Cour, présidée par le magistrat Dossa LALY et Célestin KPONON (Ministère public), statuant publiquement et contradictoirement en matière criminelle en premier ressort, l’a condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme, 10 millions d’amende et au paiement des 8.340.000 FCFA restant puisqu’il avait déjà versé au début du procès une somme de 3.000.000 FCFA.

Douze (12) dossiers de détournement de deniers publics sont inscrits au rôle de cette troisième session criminelle. Dans ces dossiers, sont impliqués 29 cadres de l’administration publique béninoise.

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